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The Temple Of Whiskers

The Temple Of Whiskers

THE TEMPLE OF WHISKERS est un blog consacré au 7ème art, fondé le 3 mai 2012. Il est l'œuvre de 6 personnes (William, Vivien, Lelya, Yoyo, Hunter Arrow et mr-edward), qui se sont rencontrés via le site internet Allociné, plus précisément sur le forum du film Inception. L'objectif étant simple : vous faire partager leur amour du cinéma.


La Guerre Du Viêtnam au Cinéma

Publié par Vivien-benmouffek sur 15 Décembre 2012, 22:30pm

Catégories : #Dossiers Ciné

 attention, les avis et analyses faites dans cette article sont personnelles et sont pour la plupart assez subjectives

Autant vous le dire tout de suite, ce dossier, dans l'optique où il a été écrit par un schizophrène dangereux qui passe sa vie dans une cave et qui tient son éducation de marmottes empaillées, n'est clairement pas un compte rendu historique de cette guerre qui a traumatisé l'Amérique, et pour tout dire je saurai à peine vous en dire les dates (... 1789, non ?... Wikipédia, viens-moi en aide...), ni le contexte géopolitique, social, économique, chaotique, tragique, domestique...  Alors ici vous aurez compris à peu près sur ce quoi je vais m'attarder sur cet article......... D'accord, ça veut dire non, je vais donc vous expliquer, bandes de menus-repas infestés d'asticots :

Le-Parrain-copie-1.jpgmagnifique montage Paint de ma part, non ?

 

Il s'agira donc d'une analyse avec l'exemple de 5 films ayant attaqué de loin ou de près le sujet de la guerre du vietnam pour essayer de synthétiser comment elle a été traîtée au cinéma à travers le temps (c'est-à-dire entre 1975 et... 1993... Waaaah !)  et à travers les visions de 5 cinéastes différents (c'est beau ce que je dis...), et puisqu'il serait vraisemblablement temps que je fasse un planning à chaque début d'article, laissez-moi faire votre bonheur (c'est malsain ce que je dis (d'accord j'arrête les parenthèses (c'est drôle, c'est quand je dis ça que je fais trois parenthèse d'un coup (...)))) :

 

PROGRAMME

 

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I./ : Tout d'abord, j'ai trouvé intéressant de commencer par parler d'un film qui n'utilise la guerre du viêtnam presque que pour avoir un contexte frappant pour placer son histoire tragique qui favorise l'émotion viscérale même s'il sombre quelque peu dans la mièvrerie et le manichéisme : pas besoin d'en dire plus, il s'agit du très violent Une balle dans la tête de John Woo(hoooooo ! (pardon, j'ai pas pu m'empêcher, et puis j'aurais pu faire pire (woo is john ?))

 

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II./ : Ensuite, nous passerons de l'émotion appuyée et viscérale de Woo à l'émotion surréaliste et complexe de Francis Frod Coppola avec Apocalypse Now, un film que personnellement je trouve assez difficile d'analyser d'une manière plus ou moins professionnelle mais nous essayerons de voir ce qu'apporte cette vision de plus en plus irréelle et fascinante de l'enfer du viêtnam. "this is the end, my only friend, the end, december 21th, the end..."

 

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III./ : Allez, on retourne dans de l'émotion intense et extrème avec le grandiose The Deer Hunter de Michael Ciminio, qui est un objet particulièrement intéressant puisqu'il explore en long et en large le sujet principal que je vais explorer durant toute la longueur de cet article : le traumatisme.

 


http://kubrickfilms.warnerbros.com/images/Video_Detail_fmj_keyart.gif

IV./ : Ensuite, eh oui ce n'est pas fini, je m'intéresserai à la vision cruelle et très anti-militariste qu'a imposé avec grandiloquence le non moins grand Stanley Kubrick dans son Full Metal Jacket.

 

http://www.dbcovers.com/imagenes/backdrops/grandes/platoon_1986//platoon_1986_6.jpg

V./ : et enfin, nous allons conclure (oh, déjà ?) avec le principal film qu'on peut opposer face à Full Metal Jacket et Apocalypse Now, Platoon, de Oliver Stone !

 

Introduction :

 

Comme dit plus haut, dans ce Dossier Collector je mettrai un point d'orgue sur la fonction du traumatisme engendré par le vietnam, un sujet qui parcourera la quasi-totalité des oeuvres sur le sujet, et nous verrons à chaque fois de quelle façon il sera abordé

 

Cependant, pour avoir une véritable introduction, allez voir les articles wikipédia sur le sujet, ce foutu dossier est fait pour tirer des conclusions et pas pour s'étirer en longueur... Même si c'est ce que je fais à chaque article... en tout cas cette introduction me servira aussi juste à placer cette vidéo qui devrai vous mettre dans le bain d'acide. This is the war, just paint it black (c'est pas les paroles hein, c'est juste moi qui improvise...)

 

 

I./ : Une Balle Dans La Tête, de John Woo (1993) :

 

Comme je vous l'ai dit dans le programme, la guerre du vietnam dans le film de John Woo ne sert que de décor infernal pour faire avancer l'histoire du voyage des trois protagonistes principaux.

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Alors autant vous dire que dès qu'on démarre le film il n'est pas vraiment possible de deviner comme ça que le film va faire s'embarquer ses personnages dans l'enfer de la guerre, en effet les quinze premières minutes sont particulièrement mièvres, pas du tout attirantes ni entraînantes pour continuer le long-métrage alors que si on cherche à aller plus loin on découvre que le film fonctionne en s'améliorant peu à peu, et on se rend compte non seulement au fur et à mesure que le film est en fait très violent, mais aussi qu'il arrive à utiliser son côté un peu mièvre et trop simple émotivement d'une façon qui en ferait presque une qualité.

 

http://www.hkcinemagic.com/fr/images/movie/large/une-balle-dans-la-tete-mariage7_bb6edd423270dc651252d33b257440cd.jpg

 

Mais bref, attardons-nous sur la façon dont le réalisateur utilise la guerre et la notion du traumatisme ; tout d'abord, on peut dire que le point de vue du film est en soi très intéressant puisqu'il ne nous met pas face à des soldats, américains ou soviets, mais dans la peau de trois potes qui veulent juste s'enfuir pour vivre leur amitié autrepart qu'un endroit où le feu et le sang se déchaîne.

Evidemment on ne nous épargne pas les "mais la guerre c'est horrible !" et un manichéisme assez forcé pouvant irriter mais le cinéaste arrive tout de même à manier un "dosage des deux extrèmes" avec assez de talent pour qu'on soit au final totalement dans le film et qu'on lui pardonne tout :

 

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-le premier extrème, c'est évidemment la petite niaiserie que le film semble partager avec les états d'âmes de ses personnages quelque peu bancaux, notemment quand l'un des trois amis formant le trio principal, devient un monstre totalement dénué d'humanité dès le moment où il s'empare d'un coffre remplie d'or, et passe du statut "très bon ami pour la vie" à "pire ennemi gros salopiaud de seconde zone" comme si c'était un statut facebook. Mais on est pas sur facebook. L'autre chose qu'on peut placer dans cet extrème, c'est l'utilisation du concept de la guerre, qui peut paraître douteuse au premier abord : en effet, durant la première partie du film la guerre ne sert presque qu'à délivrer des scènes d'action explosives (ce qui maintient un rythme parfait jusqu'au bout, même si on aurait préféré plus de variation autre que les gunfights classiques quoiqu'intenses), mais c'est là qu'on rentre dans l'autre extrème du film.

 

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-Et voilà l'autre extrème mis en oeuvre dans le film, car on se rend vite compte dans la partie très dure des camps vietnamiens qu'Une Balle Dans La Tête est un film très viscéral qui sait être violent autrement que graphiquement : et c'est là qu'on vient au sujet du traumatisme, qui sera le grand mécanisme dramatique de la toute dernière partie du film après la guerre. Ca marche énormément bien, et on se retrouve dans cette dernière avec une des meilleures scènes du film qui a bien fait de me tirer une larme...

Bref, on est très loin du début de film totalement moisi, et on découvre toute la marche du long-métrage, qui part d'un postulat de départ plutôt catastrophique pour aller dans un jusqu'au-boutiste de plus en plus frappant, tout en maintenant l'attraction du spectateur grâce à de nombreuses et bonnes scènes d'action (et beaucoup, il y en a, on en trouve même une dans le générique de début). D'ailleurs, j'ai moins apprécié la scène finale qui pour le coup va un peu trop loin (mais laissez ce crâne tranquille, parbleu !), et tombe un peu dans le ridicule dramatiquement parlant... Un peu comme le début. Comme quoi, c'est un film très cohérent, la boucle est bouclée.

 

CONCLUSION :

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John Woo nous livre au final une vision cohérente de la guerre, même si elle peut s'avérer paradoxalement plutôt bancale sur certains points : il entrevoit la guerre non pas comme l'intrigue principale, mais comme un passage traumatisant de l'amitié de trois personnages qui vont changer pour le reste de leur vie (enfin, certains vont plus mourir qu'autre chose mais bref pas plus de spoilers...). Alors oui, John Woo en fait un peu des tonnes, mais ce sont des tonnes supportables si on arrive à entrer dans le film. Et si on entre dans le film, alors les scènes seront dures comme elles doivent l'être, et les scènes seront boulversantes comme elles doivent l'être. Pas un chef d'oeuvre mais un film sympathique si on aime le genre "film avec des asiatiques et avec un début pourri mais en fait c'est bien".

 

bon, j'en profite discrètement pour vous livrer ici la première partie du film entier disponible sur youtube, rien que pour vous jugiez le début, totalement pourri. Et aussi pour que vous vous en fassiez votre propre avis bien sur...

 


 
 

 

 

II./ : Apocalyopse Now, de Francis Ford Coppola :

 

Après le film viscéral et violent de Woo, entrons dans l'irréalisme et le ton abstrait qu'a pris Mr. Coppola avec son gigantesque Apocalypse Now qui avait rappelons-le (même si, sérieusement, ça sert à rien), obtenu la Palme D'Or "exae quo" avec Le Tambour en 1979.

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Et, autant le dire, ça va me changer, car ce film est surement le seul film qu'on peut qualifier d'"unique" dans tous les sens du terme dans ce dossier ; et pourquoi est-il unique ? :

 

 

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1. Parce qu'il ne prend certainement pas le côté du réalisme : en effet Coppola, alors que le projet initial qui devait donner Apocalypse Now était un film d'action spectaculaire, élève très souvent son film au rang de métaphore sur l'entrée en enfer : la guerre et ce qu'elle engendre devient peu à peu une véritable obsession pour nous autant que pour le personnage principal, mystérieux dans sa quête pour retrouver le colonel Kurtz qu'on verra enfin dans le plus grand abysse de la folie, et dans le royaume des fous, Kurtz est le roi. Si certains pourront dire à tort qu'il ne s'agit pas d'un des meilleurs films sur le vietnam, ce qu'ils ne pourront pas contredire c'est qu'il s'agit bien du film le plus fascinant de ce genre.

 

2. Parce qu'il contient justement une des meilleures représentations de l'entrée dans la folie avec comme dit plus haut la dernière partie du film.

 

3. Pour son "générique" de début, instantanément culte. A peine le film commencé le spectateur rentre déjà dans un trip abstrait qui sera surement la meilleure façon de représenter la façon dont la guerre a influé l'esprit des hommes. Et aussi parce qu'en fait il n'y a pas de générique...

 

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4. Parce que 3h20 (dans la version redux) de ce que j'aime appeler du "grand spectacle introspectif" (bah oui, ne refusez pas le fait que Apocalypse Now, avec ses décors et sa grandiloquence, garde quand même un peu de ce qu'il aurait dû être, un film d'aventure à gros budget devenue une toute autre sorte d'aventure), ça ne se refuse pas.

 

5. Parce que son tournage est surement à l'image du film : une avancée de plus en plus chaotique dans une sorte d'enfer (Le making-of du film est d'ailleurs culte) : Acteur principal (Martin Sheen) qui meurt presque d'une attaque cardiaque, décors ravagés par une tempête...etc.

 

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6. Parce qu'un film de guerre qui arrive à faire de chacune de ses scènes de bataille des moments de bravoure et nous balance des scènes d'anthologie, ce n'est pas souvent qu'on en voit.

 

Au niveau de la bande-son tout est fait pour nous sentir dans un territoire étranger, que ce soit dans au sens propre ou au sens figuré : timbres étranges et résonnants (à poster ! (...)), musique d'ambiance ou silence pesant (la scène des enregistrements de Kurtz serait un peu moins bien si une musique angoissante au violoncelle et au trombone l'accompagnait), elle est aussi très bien utilisée pour coller avec l'ambiance générale du film. Et puis rien que pour le "this is the end" des 5 premières minutes, il faut voir le film... Ou... Au moins les 5 premières minutes, quoi...

 

http://www.reelgood.com.au/wp-content/uploads/2012/11/apocalypse-now.jpg

Et au niveau du traitement du traumatisme le film dresse tour à tour des figures et des personnages totalement ancrée dans cette folie que nous décrit tout le film ; le colonel Kurtz, bien sur, mais on peut aussi bien sur compter le général, plus attaché à sa planche de surf qu'à ce qu'il se passe, dont la bouche sort d'ailleurs une réplique culte du film ("J'adore sentir l'odeur du napalm le matin"), et autres qui signifient tous les changements qui s'opère sur le soldat, le colonel où le général pendant cette guerre, allant de l'état d'être humain à... Autre chose (quelle précision !!!!!).

 

CONCLUSION :

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D'accord, là c'était plus court, et logiquement j'aurais du avoir beaucoup plus de choses à dire sur ce film, mais vous aurez tout de même compris là où je veux en venir : plus que le traumatisme, Apocalypse Now (heureusement que je n'ai pas fait de blague sur le prochain 21 décembre d'ailleurs...) parle de la folie... Et il en parle tellement bien qu'il n'y a pas besoin d'en dire plus.

 

III./ : Voyage Au Bout De L'Enfer, de Micheal Ciminio (1975) :

 

Bon, j'ai passé la moitié de la partie consacrée à apocalypse Now pour vous dire pourquoi je le considérais comme étant unique, il n'empêche que dans ce dossier des "doublets" vont se former entre des films qui prennent un peu la même approche et le même type d'émotions, et par le fait ce Voyage Au Bout De L'Enfer s'allie plutôt bien avec Une Balle Dans La Tête (en beaucoup mieux sans vouloir être méchant (j'ai tué trop de gens aujourd'hui, je veux être gentil maintenant)), puisqu'il a à peu près le même type de construction, par là je veux dire une partie calme, puis une partie pendant la guerre, puis une partie après la guerre qui s'intéresse aux traumatismes (trauma, toujours plus de traumas !!!!!) subis par les personnages. Bon, je vous l'accorde, après ces points communs, c'est le jour et la nuit entre ces deux films, mais bref.

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Et pour tout dire je mets ce Deer Hunter (titre original parce que ça fait mieux de dire le titre original parce que le titre original c'est respecter les origines du film avec le titre original...) sur le podium du Top 5 des films analysés dans ce dossier : de plus, ce film est parfait pour s'incuber au sujet principal de mon dossier, puisque sa construction en trois actes (d'environ une heure chacun pour un film de trois heures (la nature est bien faite)) permet d'aborder tout ce qui peut nous faire comprendre comment l'Amérique a mis très longtemps à se remettre de cette guerre, ainsi pour une fois je vais faire une analyse aussi méthodique que mes assassinats en commentant chaque acte un par un :

 

A./ : Premier acte : avant-guerre et préparation :

 

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Etonnamment contrairement à beaucoup de gens ayant vu le film, je ne me suis pas forcément ennuyé pendant cette suite de séquences se passant avant la guerre : on assiste donc à une superbe scène de chasse accompagné d'une superbe musique, on assiste à un mariage (on peut un peu penser à la scène de mariage du début du premier Le Parrain en étendu, mais je m'égare), mais personnellement je trouve que ce temps d'exposition n'est pas en trop, car il a trois grandes qualités :

 

1. : tout d'abord, il nous offre déjà un panel des qualités du film : la photographie, la mise en scène, la musique (que j'adore totalement), les acteurs (mention spéciale pour Robert De Niro et Christopher Walken...etc.

 

2. : Il s'agit aussi bien évidemment de nous préparer aux types d'émotion qui nous traverseront durant le reste du film : des émotions fortes, qui nous traversent et restent encore après le visionnage... Bon, d'accord, j'exagère, pour l'instant nous n'en sommes qu'à la première heure relativement calme, alors continuons...
 

3. : Enfin, il créée un sentiment autant d'attente que d'inquiètude par rapport à ce qui se passera ensuite (et cette inquiétude est value) : les personnages semblent heureux, ils sont amis, et font comme si de rien n'était, comme si ils n'allaient pas plus tard rejoindre l'armée et partir à la guerre. Mais c'est justement là qu'un sentiment étrange nous parcoure : des fourmis dans les jam... non c'est que Michael Ciminio filme ces séquences quotidiennes comme si c'était la dernière fois que nos progatonistes allaient les vivre : la façon dont est sublimée la scène de chasse n'est peut-être pas anodine... Ou alors c'est moi qui vous raconte n'importe quoi, mais bon, je vous dis que j'ai le droit d'avoir ma libre interprétation des choses et de toute façon nous passons directement au deuxième acte, aussi abruptement que le fait le film.

 

B./ : Deuxième Acte : La guerre, l'enfer :

 

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Et en effet, la transition est aussi visible par son contraste évident que surprenante par la façon dont elle intervient : on assiste à la fin de la scène de fête où on personnage assis nu sur le trottoir (heuu... Attendez qu'est-ce que je viens d'écrire ?) parle avec un autre (ils ont du boire, tout est normal), et puis POP, on se retrouve sur le champ de bataille, toute la préparation au camp militaire, ça sera le boulot de Full Metal Jacket, Voyage Au Bout De L'enfer sait sur quoi il veut s'attarder, et nous plonge directement après une heure de film (oui... Pas si directement que ça je vous l'accorde) dans l'enfer : brûlons les femme, traînons dans la boue et brûlons les enfants, voilà, on est dedans.

 

Et c'est donc là qu'on se rend compte que Voyage Au Bout De L'Enfer réserve quelques-une des scènes les plus terribles sur la guerre du vietnam, loin devant les scènes de camp d'Une Balle Dans La Tête, qui étaient pourtant loins d'être une ballade de santé.

En effet, les trois personnages principaux de la première heure sont maintenant des soldats tous prêts à tuer, qui vont alors peut-être en venir à se tuer eux-même lorsque, capturés par les soviêts, ils sont soumis au "jeu" (c'est pas les petits chevaux non plus) de la roulotte russe. Cette séquence est restée dans les mémoires et fut extrèmement controversée, non seulement pour sa violence mais aussi pour sa vision soit-disant contre le peuple vietnamien... Mais ne vous inquiétez pas, l'Amérique aussi en prend pour son grade dans ce film.

 

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Eprouvant jusqu'au bout, ce deuxième acte ne mise clairement pas sur sa grandiloquence ou sur ses décors mais sur la violence psychologique qui sont infligés aux soldats. Ainsi, on pourra former plus tard un doublet avec le film Platoon, qui ne voit pas forcément ses soldats comme des monstres mais comme des victimes de la guerre, de cette violente absurdité qui les plongera peut-être dans la folie, mais qui en tout cas les marquera pour toujours ; l'absurdité et la folie, c'est Apocalypse Now qui l'a retranscri entièrement. Voyage Au Bout De L'Enfer, lui, s'attarde sur les blessures qui ne se soigneront jamais, et sur les cicatrices qui ne se renfermeront jamais.

 

Après cette quasi-deuxième heure intense et diablement émouvante, plongeons-nous dans le dernier acte qui relève le défi de toujours soutenir ou presque un même tempo dramatique alors que la menace de la guerre est levée...

 

C./ : 3ème Acte : Blessures et Traumatismes (si vous vous croyez dans un documentaire de TF1... C'est normal !)

 

[il est possible que je fasse quelques spoilers (en fait je vous dévoile la fin du film), donc si vous voulez regarder le film ne lisez pas ce qui suit, merci...]

 

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[DEBUT SPOILERS]

 

 

Au retour de la guerre, les trois personnages incarnent à eux seuls les trois blessures des soldats, mais aussi les trois blessures principales de l'Amérique d'après guerre du vietnam :

 

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-le personnage joué par Robert De Niro (Mike) incarne le traumatisme moral : seul (les deux autres sont bloqués pour diverses raisons au vietnam), atterré par ce qu'il a vécu, il ne vient même pas à la fête d'accueil que lui ont organisé ses amis restés dans le pays.

 

 

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-Le personnage joué par John Savage, Steve, incarne lui le traumatisme physique : en raison d'une jambe cassée, brisée ou ce que vous voulez, il se voit obligé de rester dans un hôpital de misère où il passe sa journée à jouer au loto (non, pas euro millions si vous voulez savoir...) : C'est dans cet état que l'Amérique est laissée, à ne pas pouvoir gérer les soldats blessés, et à les laisser s'enliser dans leurs blessures, comme ce sera particulièrement le cas pour le troisième personnage.

 

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-Enfin, le personnage joué par Christopher Walken, Nick, incarne lui le traumatisme psychologique : marqué à vie par la roulotte russe, il finira par errer tel un fantôme muet avant qu'on finisse par mettre sa tête à prix à la roulotte russe, pendant que sa femme (Meryl Streep dans son premier grand rôle) se morfond au pays.

 

Mike finira par retourner dans les lieux de son cauchemar passé pour finalement le revivre : il jouera à la roulotte russe avec Nick, qui perdra et se tuera d'une balle (c'est le risque quand on perd à la roulotte russe...)

 

[FIN DES SPOILERS !!]

 

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Bon, déjà, autant vous avouer que j'ai commencé à un peu lâcher le film durant ce troisième acte, ceci vient peut-être simplement du fait que regarder ce film la nuit en une fois, c'est clair que ça n'arrange rien, mais il faut bien dire qu'après le choc du deuxième acte, il est possible que la petite baisse finale est assez déroutante, mais on ne s'endort tout de même pas sur place, loin de là.

 

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En tout cas cette conclusion particulièrement pessimiste suivi par un final où on chante un God Bless America bienvenue annonce la synthèse qu'on peut se faire sur le film : c'est en effet après la guerre que survient le drame du film, ce qui n'est peut-être pas anodin : bref, le film dresse une critique de l'Amérique post-guerre du vietnam, blessée autant que ses soldats, qui, pour ceux qui ne s'en sont pas relevés, pouvaient s'enterrer eux-même... N'est-ce pas une belle opportunité ?

 

CONCLUSION :

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On ne peut pas conclure en disant autre chose que : "regardez ce film, parbleu !"

 

 

 

IV./ : Full Metal Jacket, de Stanley Kubrick (1980) :

 

Bon, on est presque arrivé à la fin, donc autant vous dire que je vais un peu moins m'attarder sur les deux derniers films, même si ce serait un sacrilège de ne pas revenir sur le Full Metal de Kubrick, qui même s'il n'est pas le meilleur film du cinéaste, reste un excellent bijou de cruauté, livrant une des visions les plus sèches de cette guerre... Du moins, dans la première partie du film.

http://a3.idata.over-blog.com/270x400/3/20/70/51/top/top-kubrick/Affiche-de-Full-Metal-Jacket.jpghttp://www.moviesonline2012.info/wp-content/uploads/5567133659_a6b4b31828_o-4fe2ade603fe7.jpg

Born to kill ou Born to be killed ?

 

C'est donc notamment sur cette première partie que va se baser cette avant-dernière partie de dossier, car la première heure du long-métrage représente à elle-seule une des meilleures représentations de la cruauté et l'absurdité de la guerre. Kubrick prend pourtant un point de vue plutôt original puisque cette introduction d'une heure (oui, encore une) se base sur l'entraînement dans les camps militaires, où quelques dizaines de soldats s'entraînent (non, sans blague...) à la solde d'un général complètement taré qui restera un des meilleurs généraux porté à l'écran dans un film sur le vietnam.

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Tout est donc fait pour nous plonger dans un univers sec, métallique (non sans blague X2), d'où ressortirait presque une sorte d'humour très noir, surtout dans les scènes avec ledit général, qui prendra peu à peu un grassouillet, Baleine (ce n'est pas son vrai nom... Je l'espère du moins...), comme tête de turque.

 

Au niveau de la plastique du film, évidemment, c'est du Kubrick, et elle inspire le respect à chaque plan : tout est symétrique, tout est droit, tout est fait pour inspirer le fait que les soldats sont peu à peu comme lobotomisés : on leur demande de crier ("étrangle-toi"), on leur fait intégrer ce qui ressemble plus à une idéologie qu'à un entraînement militaire, bref, on peut considérer ce début de long-métrage, et même la totalité du long-métrage, comme une longue avancée vers une conclusion où on assistera à l'aboutissement de la folie militaire.

http://4.bp.blogspot.com/_kA8QCyd_xRs/TGa7sFFbagI/AAAAAAAAA80/WQaC6Y51-S4/s1600/Full%20Metal%20Jacket%20Donut.jpg

 

Mais le cinéaste ne voit pas non plus ses protagonistes comme des victimes de cette folie ; en effet aucun soldat ne veut comprendre pourquoi Baleine n'arrive pas à s'intégrer, et même un des seuls héros qui commençaient à s'attacher au personnage, finit par rejoindre les autres dans la scène où pour se venger d'une punition collective provoquée par Baleine, tous le bloc le frappent à la chaîne. Ca c'est pour la première heure, attaquons la deuxième.

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Et c'est donc après une scène particulièrement marquante qu'on attaque la suite du film où il y a du moins bon : alors oui, la mise en scène est toujours géniale, et tout n'est pas forcément plat, mais il n'empêche qu'il manque tout de même ce petit cachet, cette chose spéciale qu'on pouvait déceler dans la première heure et qui faisait sa force. Durant ce temps qu'on pourrait tout simplement qualifier de temps de latence dans le long-métrage, les personnages sont devenus de véritables bêtes pour tuer mais leur périple n'est pas encore fini.

 http://2.bp.blogspot.com/_x-vCeJd1Av0/TCzRRGAbPxI/AAAAAAAACHg/lOW57sy-eRo/s1600/full-metal-jacket%5B1%5D.jpg

 

Mais bon, durant une bonne demi-heure, on a une impression de remplissage, fait rien que pour préparer à l'acte final, qui relève très haut le niveau du long-métrage pour enfin finir dignement la boucle qu'il avait commencé avec une première heure incroyable. Et incroyable colle donc tout aussi bien à ces dernières séquences, qui voient l'affrontement, dans des décors de plus en plus dévastés, entre les soldats qu'on a suivi durant tout le film contre un ennemi (une femme oulalah les tapettes), qui seul ira presque jusqu'à décimer toute l'équipe.

 

http://kubrickfilms.tripod.com/sitebuildercontent/sitebuilderpictures/sniper.jpghttp://images.starpulse.com/Photos/Previews/Full-Metal-Jacket-ps06.jpghttp://images.zap2it.com/images/movie-10114/full-metal-jacket-4.jpghttp://www.larousse.fr/encyclopedie/data/images/1313057-Stanley_Kubrick_Full_Metal_Jacket.jpg

 

L'aboutissement du film est là, et enfin vient le final qui vient donc insérer le traumatisme : ces soldats ne seront plus jamais les mêmes... D'autant plus qu'en même temps la plupart sont morts donc... Quoi j'ai déjà fait cette blague ? Enfin bref, on pourra enfin noter en anecdote que la fin initiale du film voyait les survivants jouer au foot avec la tête du fameux soldat (ou soldette) qui a failli les nuire :  en même temps ç'aurait été un peu trop extrème (à part pour les vieux sadiques schizophrènes auto-anthropophage comme moi), mais au final on peut se dire qu'en même temps il aurait été bien intégré dans la logique du film : l'épopée de plusieurs personnages qui de l'entraînement militaire au combat final, vont céder à la folie.

Une folie qui peut paraître implicite selon le traîtement mais que le grand Stanley décide de "dévoiler au grand jour" (bon, ne vous inquiétez, on va dire un peu moins de mal des soldats américains dans la dernière partie).

 

CONCLUSION :

 http://gunwire.thegunwire.netdna-cdn.com/wp-content/uploads/2012/10/Screen-Shot-2012-10-31-at-10.08.10-PM.png 

vous la vouliez cette image, n'est-ce pas ?

 

Comme pour son premier film de guerre, le non moins controversé "Les Sentiers De La Gloire" (qui était lui basé sur la première guerre mondiale, raison pour laquelle il a été longtemps interdit en France (j'ai envie de dire qu'il devait pas touchr au gribsy !)), Stanley Kubrick prend un point de vue très anti-militariste, et avant que vous me lanciez un très sincère "non, sans blague !!!!!!!!!!", autant vous rappeler que ce que vous lisez est une synthèse et que c'est bien ce qu'il y a à retenir de ce film, qui malgré une véritable baisse de régime autant dans le propos que dans le contenu dans la deuxième, arrive tout de même à soutenir une analyse pointue de ces âmes perdues dans leur perdition...

 

V./ : Platoon, de Oliver Stone vousinquiétezpasc'estbientôtfini (1984) :

Eh oui, on en est presque à la fin de ce fastidieux article qui aura pris pas mal de mon temps, et ENFIN nous aurons droit à un film qui traite à peu près bien la personne du soldat américain, en la mettant en scène comme victime de la guerre, de toute cette violence qui s'abat d'un coup. Bon, bien évidemment, puisque Oliver Stone tire ce film de son expérience réelle, il n'allait pas faire passer les soldats pour des sociopathes qui se mangeaient entre peu quand ça leur donnait envie, mais il compose tout de même un film très très cru, extrèmement violent, et qui ne clot pas de tout repos ce dossier...

 http://content7.flixster.com/movie/10/86/50/10865025_det.jpg

 

Bon, je vous avais dit dans le programme que c'est un des principaux films à opposer à Apocalypse Now et Full Metal Jacket, alors vu que nous avons traîté ces deux films autant vous expliquer pourquoi : tout simplement parce que Platoon opte pour le réalisme brute, ce qui représente évidemment le total opposé de la méthode de Francis Ford Coppola, et aussi parce que, comme dit plus haut, Oliver Stone ne fait jamais vraiment d'anti-militarisme, ce qui est encore une fois le contraire du film de Kubrick.

 

Et c'est bien ce point que nous allons aborder en premier, ce que Stone (je suis totalement Stone !) offre comme point de vue sur la guerre ; eh bien tout de suite, disons-le, le personnage du soldat de base est bien épargné sur ce film, puisque le personnage principal, interprété par, tiens tiens, Charlie Sheen, le fils de Martin Sheen qui jouait déjà le mystérieux héros d'Apocalypse Now, qui (Charlie) joue plutôt un rôle d'observateur face à toute ce sang et ces balles.

Et du sang et des balles, il y en a, puisque je considère Platoon comme le film le plus violent analysé dans ce dossier : on retiendra par exemple l'horrible scène du village (image ci-dessous) vietnamien, qui représente plutôt bien le traîtement principal du film : tout est extrème, tout est poussé au bout, et pourtant rien n'est lourd, et si le film choque souvent, le film se regarde et se remplit d'image très forte dont l'image mythique spoilée sur l'affiche du soldat levant les bras aux ciels.

 

 http://www.jonathanrosenbaum.com/wp-content/uploads/2011/11/platoon.jpg

 

Et c'est justement ces images fortes et tout simplement cette imagerie forte qui font la force autant que la faiblesse du film : car en effet, avec toutes ces scènes éprouvante, somme est de constater que le réalisateur n'a pas vraiment le temps d'addresser un message au public si ce n'est à la toute fin (et encore, il le fait sous forme de texte), mais son but principal qu'on devine rapidement est tout de même largement atteint : nous plonger dedans, à l'intérieur de ces zones de combat sanglantes, à l'intérieur de cette guerre pour vraiment nous faire comprendre ce qu'il a à dire.

Et pour nous le faire comprendre il utilise tout autant une dramatisation qui évite habilement l'outrance, entre la répugnance et l'émotion. On notera aussi la très bonne bande-sonore, avec la fameuse musique culte qu'on entend dans l'introduction et dans les scènes-clés. D'ailleurs, pour tout dire, inculte que je suis je croyais que cette musique avait été spécialement composé pour le film quand je me suis rendu compte que c'était une symphonie de Mozart. Allez, un petit "A bi bäk !!" pour Amadeus : Wolfang-1, Sociopathe débile et dégénéré-0.

http://image.toutlecine.com/photos/p/l/a/platoon-1986-07-g.jpg

 

Mais bref, Oliver Stone établit donc un language cinématographique qui lui est propre et qu'il utilise afin de nous "partager" son expérience sur le terrain. C'est ainsi qu'on revient donc sur le point de vue d'observation que prend le film : déjà, je vous signale tout de même que le film brosse d'assez nombreuses folies militaires (dont un éclatage de crâne au AK47 dont on se serait passé), mais encore une fois toute l'histoire est vue de l'oeil "innocent" de plusieurs soldats "gentils" (oui, c'est un grossier résumé des choses) : ils s'efforcent de rester humain jusqu'au bout, ils s'efforcent de ne pas céder à la folie qui les entoure, et c'est bien là le côté intéressant du long-métrage, qui arrive à démontrer comme tous les autres l'absurdité et l'horreur du viêtnam, mais ne met pas les soldats et le contexte au même niveau. M'voyez ?

 

http://4.bp.blogspot.com/_azOpGTHS0hY/TGtTBHLeAOI/AAAAAAAAAcg/UD5iw2eVD2U/s1600/platoon.jpg

Enfin, on peut quand même dire qu'un film qui se finit sur une immense scène de guerre où les cadavres tombent aussi nombreux que les douilles, et qui arrive à donner un message de paix plausible (sans ironie), c'est fort.

 

(la dernière) CONCLUSION :

 

http://cinemasights.files.wordpress.com/2010/05/platoon-dafoe.jpg 

Loin de l'anti-militarisme de Kubrick, loin de l'irréalisme de Coppola, Platoon est un erzsatz entre l'émotion intense et la dureté de Voyage Au Bout De L'Enfer ainsi que l'"innocence" des personnages principaux d'Une Balle Dans La Tête. Tout cela donne un film réussi qui arrive à faire un parfait numéro d'équilibriste entre son message de paix et son caractère crue qui noue l'estomac. Le point de vue de Oliver Stone est ainsi parfaitement maîtrisé et nous donne un film qui de mon avis n'atteint pas le chef d'oeuvre mais reste marquant.

 

 

CONCLUSION GENERALE :

 

caca     

CACAAAAA !!!... Non je déconne, en fait j'en ai tellement dit, j'en ai tellement écrit, qu'il va être difficile de faire une synthèse de tout cela...

 

Il n'empêche qu'à part si vous êtes aveugle et que vous n'avez pas lu l'article vous devez savoir où je dois en venir : En toute époque et à chaque film réalisé dessus, la guerre du vietnam est restée ce qu'elle a toujours été pour l'Amérique : un traumatisme, une blessure, une cicatrice, un choc, et quelque soit son traîtement au cinéma, elle a au fond toujours été représenté de la même façon : comme un passage marquant de l'histoire avec un petit "h" (Une Balle Dans La Tête) comme un traumatisme de l'Histoire de l'Amérique avec un grand "H"... Et avec un grand "A" si on mentionne l'Amérique (Voyage Au Bout De L'enfer), comme une folie abstraite (Apocalypse Now) ou comme un cheminement vers la folie tout court (Full Metal Jacket), et surtout comme un bain de morts, de balles, et de sang (Platoon).

 

Et c'est parce que l'Amérique a réussi à se relever que les américains ont décidé d'en montrer au cinéma ses blessures, et de montrer une réalité controversée : Michael Ciminio l'a fait, Stanley Kubrick l'a fait, quand Coppola a choisi l'abstraction du réalisme pour mieux frapper, quand John Woo a choisi de broder une tragédie fictionnelle autour de la tragédie historique, et quand Oliver Stone a au final choisi de révéler un peu de tout ça à la fois : montrer la guerre comme un avant-goût non seulement d'un traumatisme certain, mais aussi de la paix. Ah, ces américains... 

 

bref, la guerre du vietnam a énormément marqué l'Amérique, mais elle aura aussi marqué le cinéma américain.

 

 

BONUS (comme sur un DVD !)

 http://media-cache-ec6.pinterest.com/upload/633387418417321_Gas9MfHn_b.jpg

Désolé, j'avais vraiment envie de parler de The Big Belowski dans au moins un article, et j'ai trouvé l'occasion de le faire grâce au mythique personnage de Walter, interprété par John Goodman, qui, il faut quand même se l'avouer, incarne la meilleure satire possible du traumatisme post-Vietnam américain, pouvant faire allusion à son expérience sur le terrain même en parlant de Bowling... Ou de tricot... Rien que pour le bonheur du "hors-sujet pas si hors-sujet", on va dire...

 

 

 

 vous avez jusqu'au 21 Décembre 2012 pour lire cet article (j'ai envie de chanter le thème de Mission Impossible)

http://1.bp.blogspot.com/-IaQz4IvS5KU/TlLNXa4-gBI/AAAAAAAAADQ/hA79H5j_MZw/s1600/apocalypse_now-021246871683.gif

 

 

 

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M
Certes l'article est long mais bon. Ce qui est appréciable c'est que tu contrôles tes partages en couilles, du coup, tu ne perds pas le lecteur.
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H
Excellent article long, très long mais lisible donc on le parcours sans déplaisir. L'analyse est sobre et concise et intéressante. Beau boulot, rien à dire de plus.
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L
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!
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C
Tout vu sauf Une balle dans la tête :<br /> belle retrospective, même si c'est pas hyper-développé, on sent quand même que l'analyse est bonne, passionante et passionée.<br /> Monj préféré reste Platoon : très cruel, bref, et qui s'approche le plus du sujet.<br /> Full metal jacket est plus dans la caricature de la guerre (même si la seconde partie est affreuse).<br /> The Deer Huntern c'est plus une analyse psychologique intense de personnages, plus que le guerre en elle-même !<br /> Et Apocalypse Now, comme le dit le titre, la Guerre du Vietnam n'est qu'une pretexte de montrer l'horreur, un accessoire.
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