Un Film de Luc Besson, avec Scarlett Johansson (Lucy), Morgan Freeman (Norman le Père Castor) et des asiatiques...
Comme j'aime le dire, les cons sont une chose, mais il n'est rien de pire qu'un con se voulant spirituel. Et c'est exactement ce que l'on peut dire sur "Lucy". La première chose qui frappe c'est la dichotomie entre un traitement se voulant très premier degré et la stupidité de l'oeuvre. Car non Luc, quand tu me propose des scènes aussi absurdes que ce moment où en plein Paris une compagnie de Policiers passent à côté d'une cinquantaine d'asiatiques patibulaires, tous vêtus de noir, sortant de leurs rutilantes automobiles noires et préparant au grand jour leur armement de guerre; et ce sans que personne ne trouve quoique ce soit de suspect; à ce moment là Luc, tu ne peux plus espérer que je prenne au sérieux tes élucubrations métaphysiques complètements débiles car reposant sur des théories fumeuses. Et ce même si tu engages Morgan Freeman pour les exposer dans une longue scène de conférence.
Et là vient le problème majeur du film (en plus d'être une copie fumeuse de "Le Cobaye"), il est tellement débile que la suspension d'incrédulité ne peut plus fonctionner. Car même si l'on accepte tout cet amas de bullshit qu'est le postulat de départ; il y a un moment où l'on dit "stop, arrête de me prendre pour un con, Luc". Car si je suis prêt à accepter l'idée qu'avec un cerveau plus développé, l'héroïne puisse ignorer la douleur, développer des capacité psychiques et tout le reste; rien ne me permet de digérer le fait que subitement sa psychologie se modifie au point qu'une étudiante/prostipute devienne un mix entre Néo à la fin de Matrix et le Terminator, complètement insensible quant il s'agit de tuer des personnes. Non film, ce genre de choses tu dois le préparer un tant soi peu et pas juste tenter de le justifier bêtement avec ton idée de "transmission d'un patrimoine entre toute les cellules de la Terre" (là je viens de vous expliquer le délire de la fin). Surtout quand au centre de ton intrigue il y a l'idée de libération du potentiel "HUMAIN" !!! On se doit de rester dans l'humain justement. Et même si à un moment le film cherche à se raccrocher à cette idée au détour d'une scène incroyablement mal écrite, il n'en demeure pas moins qu'il se plante sur l'essentiel en oubliant de créer des transitions permettant de justifier l'évolution psychologique de Lucy.
Donc je ne m'attarderai pas davantage, Lucy de Luc Besson est bien trop stupide et trop mal dosé dans son ton pour justifier cette stupidité. En somme, c'est un mauvais film bien qu'en terme de technique il tienne la route.