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The Temple Of Whiskers

The Temple Of Whiskers

THE TEMPLE OF WHISKERS est un blog consacré au 7ème art, fondé le 3 mai 2012. Il est l'œuvre de 6 personnes (William, Vivien, Lelya, Yoyo, Hunter Arrow et mr-edward), qui se sont rencontrés via le site internet Allociné, plus précisément sur le forum du film Inception. L'objectif étant simple : vous faire partager leur amour du cinéma.


Pacific Rim avec "Magnifique" ou "Merde Pachydermique" ?

Publié par Vivien sur 25 Août 2013, 19:11pm

Catégories : #Sorties Ciné, #Dans le Magnéto

NOTE : SI CETTE CRITIQUE A UN RETARD INCROYABLE C'EST POUR DES RAISONS SIMPLES MAIS QUI SERAIENT TROP LONGUES A EXPLIQUER (VOILA, CA M'EVITE DE FAIRE UN PARAGRAPHE)

[NON SERIEUSEMENT ON AVAIT EU L'IDEE D'EN FAIRE UN "POUR ET CONTRE" ENTRE YOYO114 ET VIVIEN (MOI TOUT-PUISSANT) MAIS APRES QUELQUES TEMPS, VIVIEN EN VACANCES ET DES COMPLICATIONS, ON A ABANDONNE L'IDEE... MAIS LA CRITIQUE EXISTAIT ENCORE, IL FALLAIT BIEN LA POSTER...]

On dira ce qu'on veut mais cet été est un été de la démesure dans le cinéma Hollywoodien, et Pacific Rim me conforte royablement dans cette idée (en bien ou en mal, vous le saurez bientôt)... Certains me diront que ça a toujours été le cas tout en me présentant l'équation "Eté = Détente = Film avec pleins d'explosions = $$$$$$", équation triste, cruelle mais vraie, mais moi je leur répondrai... Non en fait je ne leur répondrai pas je leur montrerai cette critique, au moins ils comprendront là où je veux en venir...

 

L'été de la Démesure

 

Bah oui aujourd'hui j'ai décidé de soigner ma critique comme un examen oral d'Histoire Des Arts, et donc avant de vous parler ou même de prononcer un seul mot à propos de Pacific Rim (bon, c'est raté, je viens de dire les deux qui composent son titre...), il faut que je vous présente le contexte de la chose : Cet Eté Hollywoodien 2013. Et comme je l'ai dit plus haut, c'est donc un Eté de la démesure, on pouvait en dire autant de l'année dernière et l'année d'avant encore, mais là c'est différent... Donc on va s'amuser à comparer : qu'est-ce qui était sorti de vraiment pétardant pendant l'Eté 2012 ? Au niveau blockbuster on avait The Amazing Spiderman au coût monstrueux d'environ 250 Millions de dollars avec une chute incroyable d'antenne en tant que climax du grand spectacle... Je suis franchement très impressionné, j'applaudis même avec enthousiasme pour vous partager mon choc face à ce déluge de folies visuelles... Bon, je suis de très mauvaise foi, évidemment je dois aussi reconnaître que Spiderman ne se prête pas vraiment à la destruction massive et à surpasser les standards actuels des scènes d'action.

Et au final, assez peu de film se sont vraiment prêtés à véritablement faire exploser ces standards pendant l'année 2012, à part encore The Avengers qui assurait un spectacle incroyable, et qui, en plus de ça, était surtout un très bon film ! Mais on tanguait tout de même rapidement vers une situation qui devait arriver : le public commence à devenir blasé de ces films de plus en plus nombreux qui se prétendent être de véritables rollercoasters mais qui ne savent au final qu'aligner les explosions mal filmées et les images de synthèses peu inspirées pour cacher d'énormes carences scénaristiques au lieu de plutôt faire exploser le compteur de sensations fortes et de vraiment emporter le spectateur dans un "thrill" constant.  

 

Le film dessine quelques tableaux de pure poésie entre le grand spectacle américain et le dessin animé (nippon évidemment) 

 

Et donc avant de véritablement commencer ma critique, il faut vous dire une chose : ce qui se passe cet été pour le cinéma à grand spectacle américain est pour moi rassurant, pour certains peut-être pas, mais en tout cas quelques films sortis durant cette période comme Star Trek Into Darkness (dont j'ai déjà fait la critique précédemment), Man Of Steel (critiqué lui par Mr-Edward) et donc ce Pacific Rim (critiqué par... Moi... Je pense...) prouvent une maîtrise de plus en plus affirmée qui ont donné naissance à des grands spectacles d'un nouveau genre, qui explosent la rétine comme presque jamais auparavant.

 

Ce type de blockbuster 2.0. subit alors 2 évolutions : 

 

1. : Tout d'abord, il faut dire que de plus en plus de blockbusters en ce moment bénéficient de la patte de véritables artisans du cinéma (J.J. "New Spielberg" Abrams comme on le nomme pour Star Trek Into Darkness, Zack "300" Snyder pour Man Of Steel (tout en vous rappelant que d'autres réalisateurs prestigieux comme Darren "Requiem For A Dream" Aronofsky étaient intéressés pour la réalisation du film), et Guillermo "Le Labyrinthe De Pan" Del Toro pour Pacific Rim). Cette arrivée de véritables metteur en scène est bien sur mise en avant par le cas particulier de Guillermo Del Toro, brillant cinéaste espagnol à l'univers visuel fascinant et metteur en scène du chef d'oeuvre de poésie macabre Le Labyrinthe De Pan, qui encore plus que J.J. Abrams et ses lens-flares, que Zack Snyder et sa sophistication visuelle, était véritablement prêt à mettre de sa fascinante personnalité dans son film et surtout, à prendre d'énormes risques, et un des points rassurants est aussi la liberté avec laquelle il a pris ces risques. On peut reprocher beaucoup de choses à Pacific Rim, mais certainement pas d'être un film sans personnalité, nous verrons pourquoi plus tard.

Bref, de nouveaux réalisateurs arrivent sur le marché du blockbuster, et la bonne chose à savoir, c'est que ce ne sont ni des Monsieur-n'importe-qui n'ayant réalisé qu'une sombre adaptation de jeu médiocre dans les années 80, ni des buisness-man ne comptant que sur l'aprobation d'un public "de moutons" envers des produits calibrés pour tout le monde, ce sont surtout des réalisateurs qui aiment le cinéma, et s'y mettent à fond pour réaliser le film qui leur plaît.

 

 

2. : On en reparle, c'est LA DEMESURE (EN MAJUSCULES CA LE FAIT MIEUX). Même dans un film plus tourné vers l'Aventure science-fictionnelle que l'action pure et dure comme le nouveau Star Trek, on trouve une scène de destruction massive, où un énorme vaisseau mesurant plusieurs pâtés de maisons vient entrer en collision violente avec un paquet d'immeubles, faisant des milliers de victimes bien évidemment. C'est un fait, et d'ailleurs le désamorçage direct de la situation dramatique qu'engandre cette scène l'appuie, Hollywood aime maintenant jouer avec les sensations fortes en augmentant considérablement la grandeur destructrice de ses séquences impressionnantes. C'est à un attentat auquel on assiste dans cette scène d'avant-fin de STID, et il n'y a plus vraiment de barrières maintenant entre le nombre de victimes et la petite joie que se font les superviseurs des effets visuels à détruire d'une manière ultra-spectaculaire et presque jubilatoire un paquet de building alors que même Transformers 3, la merde au budget astronomique que nous avait pondu Michael Bay il y a 2 ans se tâtonnait à vraiment détruire des immeubles. Evidemment, Man Of Steel c'est celui qui a décidément ancré en lettres dorées dans nos gueules que maintenant les superviseurs des effets visuels peuvent totalement craquer leur slip et vous balancer sur vous pauvres êtres bouches bées des scènes d'action, en dizaine, mais surtout qui appliquent un niveau de FX et de destruction ayant l'air d'avoir 5 ans en avance sur son temps. Le film néanmoins a reçu des critiques plutôt incendiaires partout dans le monde, dénonçant ici son script maladroit, et ailleurs ses scènes d'action trop nombreuses et soit-disant mal filmées... Pour moi c'était un bon film, je reconnais ses défauts, mais maintenant il faut se poser la question à partir de laquelle cette critique va véritablement partir...

Pacific Rim arrivera-t-il dans cette nouvelle vague de blockbusters aux scènes de combat incroyables à se porter en étendard à prendre en exemple pour ses qualités artistiques et/ou intrinsèques ? 

(et c'est là qu'on commence enfin vraiment la critique de Pacific Rim !)

 

 

Pacific Rim avec "Réalisateur Hispanique"

 

Oui, il serait peut-être temps de parler du film à ce point précis de la critique, non ? Cette introduction m'aura ainsi permis d'organiser mes arguments ainsi : d'abord parler de ce que le réalisateur, donc Guillermo Del Toro (apprenons ensemble à ne pas trop se répéter voulez-vous ?), a mis dans le film, puis ensuite de tout le côté visuel du film... Et enfin en troisième lieu on parlera des personnages et de l'histoire (quoi il n'y a rien à dire ici ?).

Godzilla pas content !!!!

Godzilla pas content !!!!

Bon, Pacific Rim, c'est d'abord un vibrant hommage de Guillermo Del Toro au cinéma de monstre nippons, nommant directement ses créatures à lui les "Kaijus", mot japonais désignant ces grosses bêtes dont le représentant le plus connu est bien évidemment Godzilla, dont le cas avait déjà pu nous montrer l'intérêt occidental pour le film de kaiju, Hollywood nous ayant "offert" (je ne le remercie pas) le médiocre Godzilla réalisé par Roland Emmerich à la fin des années 90 (d'ailleurs, surement motivé par la mise en marche de Pacific Rim, un nouveau long-métrage Godzilla sortira en 2014) : il y a donc à peu près tout ce qui va avec : scènes fantasmagoriques à Tokyo ou Shangai, situations plus empruntés au dessin animé qu'au blockbuster de science-fiction basique, des monstres énormes, et, évidemment... Des tentacules (oui, désolé, je perpétue la "rumeur" selon laquelle tout ce qui se réfère au Japon est forcément à propos de tentacules et de hentaï... Ce qui n'est pas du tout vrai... Oui...)

 

 

L'intention première de Guillermo Del Toro n'était donc pas du tout inintéressante : Importer une démesure totalement japonaise dans un blockbuster occidental. De plus le gars est tout de même un réalisateur auquel on peut prêter une certaine confiance, puisque son domaine de prédilection est justement de mêler le fantastique à l'intimiste (le meilleur exemple restant pour ma part Le Labyrinthe De Pan, développant autant de magnifiques tableaux fantaisistes que de durs mais véritables moments de pure émotion). Tout cela nous promettait au final un véritable OVNI dans la production de blockbuster actuelle. Et là on peut tout de même attaquer un premier problème dans Pacific Fim, parce qu'au final, ça a beau être un OVNI dans certains points, en fait ce n'en est pas vraiment un... En effet, dès le début du long-métrage et jusqu'à la fin on reconnaîtra d'assez nombreuses tares hollywoodiennes que Guillermo Del Toro a malheureusement assimilé : j'y reviendrai quand je parlerai du scénario, mais au fond, s'il n'y avait pas le visuel (et BON DIEU, heureusement qu'on a le visuel offert avec le film !!) on aurait presque du mal à reconnaître le cinéaste espagnol, et il y a ainsi un certain manque de moment où la force du cinéma de Del Toro s'exprime au-delà du visuel. Donc pour résumer, nous voyons très clairement le style du réalisateur, avec des images fantasmagoriques qui croustillent l'intégralité du long-métrage, et des monstres aussi hideux et méchants que véritable témoin d'une grande passion et d'un grand amour venant de leur créateur, mais il ne se ressent pas assez à travers une ambiance, à travers une atmosphère propre et autre que graphique... Même si le côté visuel vous réserve néanmoins de sacrés frissons. D'ailleurs, il est bien que je parle de ce manque de bonne balance entre le visuel et le fond, puisque ça va plutôt m'aider pour embrayer sur les deux autres parties, l'une consacrée aux scènes d'action, l'autre où je m'intéresserai à l'histoire...

On peut aussi noter enfin que Del Toro a repris dans le long-métrage un de ses acteurs fétiches, la sacrée gueule de Ron Perlman, qui était aussi dans les deux Hellboy et Blade II du même réalisateur. Maintenant, la question est : est-ce que Guillermo a su emporter un peu plus de sa personnalité qu'un acteur qu'il aime bien, des monstres et des belles images pour son premier blockbuster ? ... Dites, pourquoi attendez-vous une réponse à cette question, je ne vais pas me répondre à moi-même dans mon article, ça serait complètement schizophrène, par contre je peux annoncer que maintenant on va justement parler de ces belles images... ET QUELLES BELLES IMAGES !

 

Pacific Rim avec "scènes d'action orgasmiques"

Oh putain c'est juste beau !!!!!!

ATTENTION !

Le paragraphe qui suit contient un mini-"spoiler" dans le sens où elle décrit une scène d'action pour l'exemple en gras et que les surprises visuelles sont une des choses à conserver avant de voir ce film (n'ayez pas honte, moi aussi je suis comme ça à détourner les yeux à chaque fois qu'une bande-annonce en pop-up d'un long-métrage que je veux voir m'arrive à la tête)

Eh oui, maintenant on passe au gros truc, au très gros truc : l'action du film. Et c'est là qu'on entre dans la grande démesure : tout ce que vous souhaitiez voir avec le simple concept de robots géants qui se combattent avec des monstres énormes comme des immeubles est étalé devant vos yeux, tous vos fantasmes de scènes d'action à peine comblés par des films japonais sans aucun budget et plus rythmé par le WTF embarrassant que par l'action jouissive contrairement justement à Pacific Rim, ils sont tous là. Sans exception. Pacific Rim, ça ne se regarde rien que pour ces pur moments où les yeux bien ouverts vous voyez un robot géant (alias Jaeger, reprenons le lexique du film) s'armer d'un porte-avion pour le fracasser contre la tête d'un monstre belliqueux qui n'hésitera pas lui à déployer d'immenses ailes pour prendre le jaeger et le faire s'envoler au-dessus des nuages, et que pour remédier à cela, le robot déploie une épée et coupe le monstre en deux juste devant la lune !!!! Bon, je m'emporte un peu, et je vous spoile peut-être un peu le plaisir de découvrir ça en salles, puisque c'est bien là le lieu où vous êtes obligé de regarder ce film, avec des enceintes qui marchent (oui, c'est quand même un minimum pour une salle de projection) et un écran IMAX , mais au moins cette description vous fera vous rendre compte que, comme pour Man Of Steel, les superviseurs des scènes d'action ont totalement craqué leur slip, mais ils l'ont craqué de la bonne façon... Bon, vous me direz, il n'y a pas vraiment de bonne façon de craquer ce qui se trouve entre votre pantalon et votre atout naturel, mais disons que c'est une métaphore...

FIN DES PETITS SPOILS

Bref, vous l'avez compris, Guillermo Del Toro sait que vous regardez Pacific Rim pour le grand spectacle, et le soin qu'il a mis en place dedans est tout simplement incroyable. Un grand travail a été apporté notamment sur la colorimétrie, surtout pendant une très longue et impensable séquence à Shangaï (dont je ne vous ai décrit qu'une petite partie dans le paragraphe précédent) où la ville elle-même d'où se reflète des dizaines de couleurs dans la nuit est un personnage et participe à un côté très artistique de cette scène, expressioniste et quasiment irréelle... Logique venant d'un film où se confronte des abominations sorties d'une brèche interdimensionnelle dans l'Océan Pacifique et des géants robotiques contrôlés par deux personnes devant avoir une connexion spirituelle pour contrôler le... Bon, autant arrêter le synopsis là, mais justement la plastique extraordinaire que Guillermo Del Toro a donné à son long-métrage, entre le visuel bleuté et les couleurs très aggressives qui s'en échappent invoquent plus l'imaginaire que la science-fiction mécanique voulant garder une once de réalisme.

Une japonaise seule à Tokyo... OU SONT LES TENTACUUUUULLLLESSS ????

Ce qui se déroule devant nos yeux pendant la projection échappe en fait à toute forme de réalité, et rien que pour prendre un exemple qui prouve toute ma théorie, prenons le concept très intéressant mis au coeur du film, de l'histoire et des personnages : la dérive. C'est en effet en choisissant un procédé invoquant une connection spirituelle, un lien humain entre deux pilotes pour faire marcher une machine que Guillermo Del Toro prouve cela ; on peut aussi y ajouter d'autres choix comme le fait de ne pas avoir fait venir les kaijus d'une anomalie scientifique, d'une évolution des espèces terriennes ou encore d'un retour d'espèce préhistorique par trifouillage d'ADN à partir de sang extrait d'un moustique fossilisé (aucune attaque envers Jurrassic Park hein, ça n'a absolument rien à voir avec le film dont nous sommes en train de parler), mais plutôt par une sorte de trou dans l'espace interdimensionnelle faisant venir d'une 4ème dimension des créatures qui se clonent et sont en quête de coloniser la terre (vos gueules c'est magique !) : Guillermo Del Toro a choisi l'imaginaire au lieu de la science-fiction, il a choisi l'humain au lieu du mécanique, il a choisi le magique au lieu du scientifique, C'est quelque chose que nous voyons rarement dans les superproductions que le cinéma nous offre de plus en plus redondamment (attends, est-ce que ce mot existe ?) ces derniers temps, et c'est cela qui fait le plus gros cachet du film, c'est cela qui lui offre ses meilleures scènes, et c'est cela qui fait que j'ai vraiment aimé Pacific Rim.

Mais bon, encore une fois, idiots que vous êtes (non je rigole, en fait je vous aime un petit peu malgré tout), vous voulez un exemple qui prouve la théorie. Eh bien, plus qu'un exemple, c'est en fait une scène, une de ces scènes du film qui invoquent (oui, j'aime bien ce verbe) véritablement l'âme de Del Toro derrière la caméra, et qui ne la noient pas sous les images de synthèses : la scène de Tokyo. Je vous laisse la découvrir, mais c'est une des preuves de ce que j'ai dit en gras dernièrement : c'est une scène qui met en place des enjeux humains, c'est une scène qui prend presque totalement part à l'imaginaire, c'est une scène magique, et c'est une scène QUI EST BIEN. Voilà. Point.

Ca a pas l'air énorme ces trucs ?

On peut aussi parler de la qualité de la mise en scène, qui mise tout sur les effets de gigantismes, et établit à chaque plans des échelles de largeur tout simplement impressionnants, qui nous font toujours nous sentir d'un point de vue humain face à tout ce vacarme de monstres. On se souvient notamment d'une scène presque drôle où un point de jaeger vient s'encastrer dans un immeuble, traverse et détruit des rangées de bureau, et vient tout doucement déclencher un petit mécanisme placé sur une table. Jouissif.

Mais voilà que maintenant, je trouve plus grand chose à dire, et voilà que vous devez en avoir un peu marre de boire du texte, donc autant finir cette partie avant d'enchaîner sur la toute dernière : contrairement à beaucoup d'autres films à grand spectacle sons et lumières, dont les images explosives qui nous blasent de plus en plus facilement s'oublient très vite après le visionnage, ce n'est pas le cas pour Pacific Rim. Non, les images de Pacific Rim, elles marquent constamment la pellicule... Non, en fait, elles font plus que marquer la pellicule, elles la frappent avec une matraque, elles la violent et elles la brulent avec de l'essence à marque déposée... Voilà ce qu'il faut dire.

Et si vous ne me croyez pas sur le niveau d'épique de ce film, je vous propose de regarder cette vidéo, qui n'est qu'une assez "faible" partie de la magnifique séquence de combat dans la ville japonaise.

(NEANMOINS JE DECONSEILLE LA VIDEO A CEUX QUI VEULENT COMME MOI SE PRESERVER LES SURPRISES VISUELLES DANS LES SCENES D'ACTION DU FILM)

Now you see what I'm talking about, motherfuckers !

Pacific Rim avec "Scénario Anecdotique" 

 

Mais maintenant, tout ce que je vous ai dit doit vous faire penser que tout ce qui est au niveau du "scénario", de l'"histoire", ou du "développement psychologique" de Pacific Rim, le tire totalement vers le bas... Et, oui, c'est tout de même un peu le cas, mais pas tant que ça au final, je vous signale que mon avis est positif quand même.

Donc, oui, malheusement on ne nous épargne pas un gros paquet de clichés, comme les grands sacrifices, un scientifique passionné de kaijus qui se sent obligé d'être le comic relief, le héros qui a une grande cicatrice personnelle avec la perte de son frère avec lequel il conduisait autrefois un jaeger nommé Gipsy Danger (pas un spoiler, la deuxième séquence), une philosophie très militaire ce qui ne nous fait pas éviter la rivalité entre le personnage principal fadement interprété par Charlie Hunman et un autre personnage aléatoire, on a bien évidemment la sorte d'intrigue romantique entre lui et une certaine Mako (dont c'est le premier rôle (pas Mako, l'actrice (débile...))), encore que, elle n'est pas trop appuyée, on a même pas droit à un baiser final (c'est pas plus mal), mais la connection qu'on sent quand même entre eux est justement mise en oeuvre pour un des pivots principaux des personnages : ce fameux concept de la dérive. Il est très intéressant parce qu'il participe justement à ce côté humain qu'a voulu implémanter Del Toro dans son film (je vous rappelle que la dérive est ce procédé mis en oeuvre dans le film pour connecter spirituellement des conducteurs de Jaeger afin qu'ils puissent le manoeuvrer à deux, l'un contrôlant l'hémisphère gauche, l'autre contrôlant l'hémisphère droit).

En effet, ce procédé permet de nous présenter le combat contre une fin du monde où la résolution est justement de faire confiance à son prochain, de s'allier contre l'avenir funeste que les kaijus pourraient réserver à la planète, et de combattre ensemble unis par des liens de confiance, et par une véritable connection amicale et qui là devient donc une connection psychique avec le concept de la dérive ; oui, maintenant on peut fumer des pétards tous ensemble et faire la fête tout nu youpi ! Non, je rigole, au moins Pacific Rim a une morale optimisme, et la dérive participe ainsi dans les personnages et dans le petit fond de l'histoire. Bon, certains diront que ce potentiel n'est pas assez exploité, mais en tout cas ça relève un tout petit peu le scénario un peu trop rempli de clichés américains. De plus la dérive n'est pas non seulement au coeur des personnages mais aussi au coeur du scénario, Del Toro ayant même développé la chose pour qu'elle soit le moteur intelligent d'une scène d'action.

Aussi pour un peu plus parler de l'histoire certains éléments du scénario témoigne de la passion et de l'intérêt qu'a Guillermo Del Toro pour les kaijus. En effet il développe dans son univers un véritable marché noir de bouts de monstres, ce qui introduit d'ailleurs le personnage de Ron Perlman, très drôle, classe et charismatique. Mais bon, pour ne pas que je tourne en rond dans cette dernière partie, je vais finir par citer deux qualités du scénario :

1. : Il a le mérite de nous mettre très rapidement dans le vif du sujet après une introduction qui présente assez efficacement en 5 minutes le contexte (oui, c'est pas ce que je pourrais faire dans mes critiques ça...), et même si certains pourront regretter que les évènements montrés en vitesse par des flashs télés et autres dans l'introduction ne sont pas plus dévoilés, mais ça aurait peut-être alourdi inutilement le film de rajouter toutes ces scènes...

2. : Et enfin, la principale qualité d'autant plus surprenante du scénario, c'est de n'être en aucun cas calibré pour une franchise (ah, c'est marrant parce que j'ai dit "caca"), en effet c'est quelque chose d'extrèmement surprenant dans une situation cinématographique où on voit que la plupart des gros films prévus pour 2015 sont des deuxième (Man Of Steel 2, Tintin 2, Avatar 2...), des troisièmes (Kung Fu Panda 3, Les Shtroumpfs 3 (oh... Mon... Dieu...)), des quatrièmes (Jurrassic Park 4...), des cinquièmes (Mission Impossible 5, Pirates Des Caraïbes 5...), ou même des sixièmes (Die Hard 6...) épisodes de franchise. Pacific Rim, ça a un début, ça nous présente un univers, et ça finit l'histoire que l'univers a construit. Après, bien sur, Guillermo Del Toro a évoqué l'envie de faire un autre film pour non pas continuer l'histoire mais développer plus l'univers du long-métrage, mais pour une fois, on voit un blockbuster qui se suffit à lui-même. Et ce blockbuster, c'est Pacific Rim.

Cette fin de phrase veut évidemment dire qu'il est temps de conclure mon avis sur Pacific Rim. Au final c'est donc un film dont la principale qualité ainsi que le principal défaut vient justement de ce mélange, de cette importation dont je vous avais parlé précédemment entre l'inspiration visuelle nippone et le blockbuster typique occidental. D'un côté, on a un film tout bonnement jouissif et époustouflant qui nous sert de très nombreux climax incroyables qui atteignent presque un certain type de poésie, et de l'autre côté on a une montagne de clichés, de tares hollywoodiennes qui heureusement n'attindent jamais à la fantasmogoraphie tout bonnement incroyable de Del Toro.

 

Conclusion

Pacific Rim, au final, ça rime à quoi ? Eh bien, je vais vous dire, ça rime avec : "p*tain de film de fou à voir absolument sur grand écran parce que si vous oubliez quelques défauts dans lesquels Del Toro est tombé, vous découvrirez un blockbuster à mettre en étandard du nouveau type de blockbuster 2.0. qui met en même temps dans notre gueule des scènes d'action orgasmiques mais surtout un soin artistique incroyable qui donne à de très nombreuses reprises de sacrés frissons... Porc-épic..."... Oui... J'avais un peu oublié de mettre une rime de "Pacific" à la fin...

 

NOTE : 4/5

La rive pacifique se trouve entre le Japon et les USA, et c'est COOL

 

 

 

L'Avis de mr-edward :

J'aime les monstres, j'aime les énormes robots, j'aime le "What The Fuck ?", j'aime Pacific Rim. Moi qui voulais une film divertissant et pas prise de tête (ce qui ne veut pas dire débile), j'ai été servis. Certes, le scénario n'est pas parfait, car quelques facilités mais il est bien construit. Le film est agréable à suivre. Ma plus grosse crainte, concernant Pacific Rim, était d'avoir des scènes d'actions illisibles et filmées de trop près, au contraire, elles sont maîtrisées et assez jouissive. Pour ce qui est du casting, certains personnages sont un peu clichés, mais bien interprétés. En résumé, un agréable divertissement.

Note : 4/5

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D
Pacific Rim indeed looks like a very good movie but I wanted to read reviews which I could trust. I read these reviews and went for the film and I found out that this site gives the most honest reviews. Thanks a lot.
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N
Excellent article sur un film moyen. Del Toro est capable de faire beaucoup mieux. Je lui ai préféré Man of Steel, Star Trek, Wolverine et même Elysium, c'est dire...
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Y
&quot;Guillermo Del Toro a choisi l'imaginaire au lieu de la science-fiction, il a choisi l'humain au lieu du mécanique, il a choisi le magique au lieu du scientifique&quot;<br /> <br /> C'est bizarre, j'ai ressenti exactement l'inverse. J'ai même trouvé l'incursion de l'épopée intime un poil forcée, et puis de toute façon, l'intrigue humaine se fait expédier au bout d'une heure. <br /> Après je te rejoins sur les mérites de la mise en scène.
H
J'avais déjà lu cette critique et force est de reconnaitre qu'encore une fois tu t'es surpassé. C'est super exhaustif voir peut être un poil trop pour certains qui voudraient lire une critique vite faite. Mais ce n'est pas ton style et après tout ça reste parfaitement lisible bien que mastoc. Et au moins ta critique à une valeur informative très importante. Je salue le fait que tu cherche à apprendre des choses aux personnes qui te lisent et surtout que tu partages le point de vue d'un authentique cinéphile. <br /> <br /> Puis là tu as soigné ta présentation en plus donc finalement ce n'est que du bon.
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