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The Temple Of Whiskers

The Temple Of Whiskers

THE TEMPLE OF WHISKERS est un blog consacré au 7ème art, fondé le 3 mai 2012. Il est l'œuvre de 6 personnes (William, Vivien, Lelya, Yoyo, Hunter Arrow et mr-edward), qui se sont rencontrés via le site internet Allociné, plus précisément sur le forum du film Inception. L'objectif étant simple : vous faire partager leur amour du cinéma.


UNDERGROUND MOVIES : EVIL DEAD : L'héritage sanglant et déjanté de Sam Raimi

Publié par Vivien sur 9 Juin 2013, 12:53pm

Catégories : #Dossiers Ciné

Vous vous demandiez où était passée cette chronique, n'est-ce pas ? Pour la plupart d'entre vous, vous avez surement cherché à vous rendre amnésique en survivant à une balle dans la tête plutôt que de vous en rappeler...

Eh bien tant pis pour ceux-la, car je vais leur donner surement le coup de grâce en signant ce nouvel article explorant les facettes déjantées d'un cinéma hors des limites mainstream...

Pourtant l'on s'intéresse aujourd'hui à un film, initiateur d'une trilogie mythique, qui est rapidement devenu reconnu et culte, et dont le réalisateur, Sam Raimi, est majestueusement sorti du territoire underground des décennies plus tard avec la trilogie Spider Man, mais qui a fini comme prostitué hollywoodien pour enfant avec le pitoyable Le Monde Fantastique D'Oz...

 

 

INTRODUCTION

 

 

A. : Journal de Vivien

Jeudi 20 mai 1969 - Aujourd'hui j'ai remonté le temps jusqu'en 1969. Et je sais absolument pas ce que je fous là... Voilà qu'une femme nue me court après en me criant qu'elle veut accoucher... Mieux vaut retourner en 2013...

Vendredi 20 mai 2013 - Aujourd'hui donc je suis un chevreuil je gambade dans un magasin multimédia que j'aime bien, et qui n'est pas un sex shop, méditant les divers échecs de ma vie :

1. : Ma vie ne sert à rien

 

2. : Je n'ai pas de moustache JEEEE SUIS UUUUNNNN INTRUUUUU ICIIIIIII !!!!!! 

3. : On m'a refusé l'entrée au cinéma pour Evil Dead 2013 

4. : On m'a refusé l'entrée au cinéma pour Prometheus

 

5. : On m'a refusé l'entrée au cinéma pour Drive...

6. : On m'a refusé l'entrée au cinéma pour Salopes Blondes En Folie... Mais là c'était compréhensible...

Ce ne sont pas mes seuls échecs (j'ai aussi assassiné et disséqué des gens... Ce n'est pas si grave...), mais ce sont ceux qui me viennent à la mémoire et m'enfoncent un couteau dans le trou des fesses...

Rien d'intéressant dans le magasin, j'y dors tout de même parce que j'ai fait malencontreusement explosé mon habitat.

Samedi 21 mai 2013 - J'ai réussi à me cacher dans le grand tas composé de la cinquentaine des livres "Fifty Shades Of Grey" pour dormir. Aujourd'hui je suis à la recherche d'un film un peu mad, surement pour ressortir de sa tombe la triste chronique "Underground Movies" que j'ai initié et dont le but était de parler de films étranges, bizarres, out of the normal world, et totalement déjantés.

 

Un peu comme ma collection de soutien-gorges en vente sur e-bay, cette liste d'articles n'a aucun avenir, mais mieux vaut ne pas l'enterrer tout de suite et continuer à la faire survivre à coup de bouche-à-bouche.

 

Et là ! Quel objet aperçus-je, avec sa jaquette montrant cette fameuse image (qu'on ne voit pas dans le film !!!!) de femme juvénile (ou poufiasse si hunter préfère), qui, tout en montrant subtilement son téton, se fait prendre par un bras émergeant du sol... D'ailleurs personne ne s'est demandé comment elle aurait pu se mettre dans cette situation ? Vous aussi il vous arrive de vous enterrer toute seule comme Bugs Bunny, à côté d'un cadavre ? A moins d'être une névrosée (ou un travesti) poussée de fortes envies nécrophiles, je ne pense pas, non... 

Mais bref, solitaire sur sa pile, me voilà face à ce bluray célibataire dont les deux mots qui composent son titre évocateur ont réveillé en moi non seulement mes envies de cinéma gore et fou mais aussi mon récent échec d'esquive d'interdiction :

EVIL DEEEEEAAAAAAAAAAAADDDDDDDDD !!!!!!!

(Le reste du journal intime est un amas de dessins érotiques et sataniques)

C'est ainsi que, solannelement, je peux enfin déclarer que, Messieurs, Mesdames, la nouvelle tentative pour aller voir Evil Dead est une réussite retentissante... Pour l'original... Ce qui change pas mal de choses en fait...

 

Mais avant de véritablement attaquer le film en profondeur, autant revenir sur l'introduction de cet article... Ok, c'était un peu long, un peu (mais pas trop j'espère) lourdingue, mais en fait je dois bien dire que à part ça je n'ai pas tellement de choses à dire sur ce film (attendez je devine, je dis ça alors que je vais écrire 50 pages...), donc je vais quand même donner un petit programme, ce qui va devenir surement une habitude dans mes dossiers, de ce que je vais en dire dessus :

 

 

B.PROGRAMME

 

 

I./ :  Tout d'abord nous allons revenir sur la grande histoire de ce film, comment est-il arrivé à un tel niveau de culte alors qu'il fut financé par des fonds de tiroirs et tourné en amateur... Bref, je vais vous expliquer en profondeur le MIRACLE dont a contribué Sam Raimi avec The Evil Dead !

 

II./ : Nous allons ensuite parler du film en lui-même, et vous verrez que contrairement à de nombreux fans, je ne pense pas que ce film mérite un culte si prononcé et sataniste (ce pourquoi je suis très intéressé par le deuxième volet qui est apparamment une véritable comédie), nous verrons néanmoins ensemble en profondeur ce gros charme désuet que possède le film.

 

III./ : Et enfin nous nous intéresserons au futur d'Evil Dead et de Sam Raimi après l'énorme électrochoc qu'il a défibrilé au cinéma bis-gore-épouvante en 1983... Nous parlerons bien évidemment de l'avenir de ce qui deviendra une trilogie, de l'avenir de Sam Raimi dans le paysage cinématographique fantastique...etc., etc. 

 

IL EST DONC ENFIN TEMPS DE COMMENCER L'ARTICLE, ACCROCHEZ VOS CEINTURES ET PREPAREZ VOUS A ENTRER DANS LE MONDE DES UNDERGROUND MOVIES, AUJOURD'HUI ON VA BOUFFER DU DEMON ET ON VA SE FAIRE VIOLER... PAR DES ARBRES !

ahahahahhahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaha (elle rigole... Vous avez peur ???????)

 

 

Join Us !!!!

Une fille moche possédée dans Evil Dead

I./ : AVANT-PROPOS : Le Miracle de Evil Dead :

A./ : La Liberté Artistique :

 

Vous savez les enfants, le cinéma, c'est une chose dure... Avant la cocaïne et les filles de joie, il faut savoir capter le langage cinématographique qui non seulement conviendra à sa personnalité et à ses envies, mais aussi aux attentes d'un public difficile qui change de mode toutes les petites décennies passantes, tel un... Chevreuil... Non sérieusement je trouve pas de métaphore intéressante et constructive à vous proposer, contentez-vous de ce brave animal.

ceux qui lisent l'article en diagonale doivent quand même se demander ce que vient foutre un chevreuil là-dedans, et ça ça me fait rire m'voyez ?

Donc vous conviendrez que la chose la plus difficile dans l'art du cinéma, ce n'est pas de faire jouer les acteurs, ce n'est pas de maquiller, de réaliser, de produire, de caster, de castrer, de faire l'étalonnage, de tenir la caméra, de faire le café pour le réalisateur, d'être le 3ème assistant du chef opérateur de la seconde équipe, non, ce qui est le plus dur, c'est l'action qui résulte de toutes ces petites actions, le plus dur, c'est de faire un film.

C'est de faire un film qui sortira officiellement, qui aura un public et des salles dans lesquelles il sera projeté publiquement et encore une fois officiellement à l'envie de jeunes spectateurs ou de jeunes spectatrices qui iront le voir parce que ce que leur auront auguré les affiches peintes par les petites mains qui ont autant participé au long-métrage que les grosses mains poilues avec des gros ongles pleins de terre et de caca qui ont tenu la caméra, les aura donné envie de partager seul ou à plusieurs une expérience sexuelle cinématographique comme l'a peaufiné toute l'équipe à l'origine de l'oeuvre.

Vous l'avez compris, sortir un film et avoir un public, c'est la chose la plus difficile qui soit si on veut travailler dans le monde magique du cinéma. Mais encore plus difficile que cela, c'est de sortir un film qui convient à nos envies de départ, et qui est conforme à nos choix personnels de réalisations, de scènes, bref, qui est conforme aux idées qui ont germé dans vos petites têtes et à la façon dont vous imaginiez chaque plan du film.

Le problème dans le cinéma Mainstream, connu de tous, et dans les très gros blockbusters qui ont eu des très grosses productions, qui ont pu bénéficier d'un bouche-à-oreilles programmé pour un accueil triomphant chez le public, c'est que ceux-ci sont en fait trop conformes aux envies du spectateur, et beaucoup moins conforme aux envies du réalisateur.

Le problème de notre cinéma actuel, c'est que beaucoup trop de réalisateurs recherchent la liberté artistique à tout prix, alors qu'elle devrait être à portée de main. Et le problème, c'est que ce dilemme n'intervient en aussi grande masse presque seulement dans l'art du cinéma, un des rares à être devenu une aussi grosse industrie, bénéficiant d'aussi grosses sommes et demandant en retour des plus grosses.

Dans un art où tout est déterminé par l'argent, avoir la liberté artistique signifie tourner en cinéaste indépendant, petit budget et toute petite reconnaissance publique à la clé, et de très rares cas viennent contrecarer cette logique implacable qui gouverne malheureusement le cinéma.

C'est pour ça que personnellement je respecte énormément des personnes comme Christopher Nolan, qui a réussi à parfaitement conjuguer sa liberté artistique et la valeur budgétaire de son cinéma avec des blockbuster qui n'oublient pas que le cinéma n'est pas qu'une boite à fric mais aussi une boite à émotions. Je respecte encore plus des personnes comme Quentin Tarantino, qui livre un cinéma énormément personnel, et dispose d'une tellement belle et totale liberté artistique qu'il peut se permettre de montrer des burnes, de la sauce tomate en litres et des films très personnels sans aucune image de synthèse, tout en s'attirant toujours un énorme succès critique et public.

Maman !!!

Et même si des films comme Only God Forgives peuvent être considérés comme détestable et narcissique, voires mauvais (retapez-vous la très bonne critique de hunter sur le sujet pour vous en convaincre), on peut tout de même louer une chose à Nicolas Winding Refn : il a su faire un film avec les choses qui lui plaisent, avec la liberté artistique, et même si ce film est mauvais on ne peut reprocher au réalisateur ni de tout le temps faire la même chose ni de se vendre à Hollywood. Néanmoins, bien évidemment, la liberté artistique n'est une bonne chose seulement lorsqu'elle est utilisée à bonne escient, pour faire un film qui nous plait à nous-même mais surtout qui est un bon film !

Sans légitimiser le cinéma Underground Level -765 et le trash à foison, il est bien d'encourager ces artistes qui ont su livrer des oeuvres qui ne répondent pas aux attentes d'un public qui va finir blasé mais savent surprendre et étonner.

 

B./ : L'incroyable histoire de Evil Dead : 

 

Et je reviens donc enfin à EVIL DEAD, car c'est après vous avoir exposé tout cela que l'on peut s'attarder au miracle d'Evil Dead : car après tout, c'est un film sorti de nulle part, bricolé de bric et de broc, qui a non seulement trouvé une sortie en salle, mais surtout un bouche-à-oreille incroyable, tout cela ayant permis à Sam Raimi et sa clique de non seulement disposer d'une totale liberté artistique, ce dont témoigne la "violence" (j'en parle plus tard, mais je peux bien vous dire qu'on a beaucoup rigolé avec William pendant le visionnage) et la glauquitude du film, mais aussi d'avoir la récompense de tous leurs efforts sur lesquels nous reviendrons plus tard avec un gros succès, des critiques positives de spectateurs traumatisés, et une réputation de film culte pour des décennies, de même qu'une réputation très solide pour Sam Raimi de créateur de cauchemars bigarrés et déjantés !

C'est donc ainsi à l'image de son affiche montrant une pétasse cherchant à émerger du sol, que Evil Dead quitte facilement le territoire du Underground pour celui du culte en puissance, jusqu'à bénéficier d'un fameux remake qui a voulu recopier son soit-disant pouvoir traumatique et a apparemment offert plus de sommet de gores et de trashs que de sommets d'épouvante... Mais bref, nous pouvons maintenant parler de l'histoire du tournage d'Evil Dead, je dirai mon avis plus tard.

On n'évoque pas Evil Dead sans d'abord parler de son côté très amateur : mal foutu, mal joué, ultra-fauché et désespérément kitsh de nos jours avec ses effets de vapeur à n'en plus vouloir, (et je ne mens pas, il y en a tellement qu'on se croirait à Auswitch (Point Godwin, fait)), bref, c'est un film typique de jeunes cinéastes voulant s'aventurer dans le terrain du film fantastique en ayant des moyens ridicules et des acteurs non professionnels.

Partons donc aux prémices de Evil Dead : peu avant le tournage en 1981 de la bête, Sam Raimi réalise un moyen-métrage de une demi-heure, Within The Woods, que vous pouvez retrouvez ci-dessous en entier dans une EXCELLENTE qualité vidéo, où l'on peut trouver quelques éléments de The Evil Dead : Bruce Campbell, une histoire de démon, de livre de la mort, et surtout une réalisation fauchée et nanardesque. On le nommera d'ailleurs souvent "Evil Dead 0", ce n'est pas pour rien. Si ? Ah...

 

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=NN9_KRwkjXw

Ce n'est qu'ensuite que la grande aventure Evil Dead commença. D'abord, la production : en effet, le budget de ce film s'élève à 375 000 dollars. Cela peut sembler beaucoup pour un film aussi amateur, mais sachez tout de même que ce chiffre est le résultat d'une cotisation intensive et par exemple de nombreuses ventes, d'autant plus que de nombreuses grosses embûches vont intervenir pendant le tournage.

Celui-ci est fastidieux, et face aux grandes ambitions de Sam Raimi, les techniques de tournage de plus en plus complexes se multiplient, et il est plutôt hilarant de découvrir les dessous des scènes du film, qui l'air (à peu près hein) naturelles comme ça, ont en fait nécessité des situations totalement tarabiscotées : par exemple un des plans du générique de début au ras d'un marais a été tourné à partir d'un radeau, le cameraman se penchait au risque de tomber et d'autres poussaient le radeau pour faire avancer le plan...

D'ailleurs le film a beaucoup de rictus de mise en scène qui lui donnent une petite personnalité : par exemple, l'abus de visions subjectives du démon, à la première personne, dont on ne sait pas trop à travers les yeux de qui regarde-t-on, mais bref.

Durant la scène finale plutôt culte, on suit une dernière fois la vision subjective alors que tout semble arrangé s'attaquer à Ash. Le tout dernier plan du film, culte, a été fait à l'aide d'une moto. (presque) Normal. Mais la simple perspective de savoir que cette dernière a percuté Bruce Campbell (ce que ne nous montre pas le film bien sur qui arrête le meilleur moment au générique) est tout aussi hilarant que le film en lui-même.

Je parlais des embuches du tournage, il est justement temps d'y venir : par exemple, la cabane du début du film ne fut plus à portée de mains pour Sam Raimi qui eut vu sa location se finir avant même la moitié du tournage. Bref, un tournage plutôt chaotique qui a pourtant mené au très grand succès du film.

De nos jours Evil Dead a accumulé les fans qui y voyaient en même temps le film désuet, fauché, gore et trash qu'il était mais aussi comme un de ces long-métrages horrifiques qui a marqué les foules en gardant son pouvoir traumatique intact. Mais mérite-t-il vraiment ce succès ? Il est bien temps d'y venir.

 

We're gonna get you...

une débile possédée

II./ : Mon avis sur EVIL DEAD : Le charme opère ?

 

tu veux sortir avec moooooooooiiii ????

Il est donc enfin temps de donner mon avis sur ce film eeeeetttt... Disons qu'après avoir tellement loué mon respect envers ce que représente le film, je dois bien vous dire que ce qu'est le film ne m'a clairement pas subjugué comme ce doit être apparemment le cas. Pourtant, le film nous a énormément diverti, puisque je l'ai regardé avec William, et nous étions hilare durant tout le long du film, et ce même avant la première attaque du film... AU CRAYON DE PAPIEEEEEEERRRRR !!!! WOOOOOUUUUUHOOOOUUUUUU !!!!

 

En fait, le fait est là : je n'ai aucune idée de comment on pourrait encore être traumatisé par ce film, et ce même si on reconnaît abondamment tous les efforts que Sam Raimi et sa clique a mis dans le côté "épouvante" de son film, à grand renfort d'ambiance glauque (et de fumée !!!!!). En effet, les occasions sont tellement nombreuses pour se taper une bonne barre de rire que je ne résiste pas à vous en donner quelques échantillons.

 

A./ : 7 Raisons parmi tant d'autres de rire devant The Evil Dead : 

 

1. : La première manifestation directe du démon, qui représente un peu la tête que je fais quand mes parents me réveille à 7 heures le matin...

 

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=GKR5KdHPiSI

2. : Ash (Bruce Campbell) qui ne sait pas utiliser de hache... AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAAHHAHAHAHAHAHAHAHAaljkghsmdjhlksdjgsdkjndglkjvnlkjn

3. : Ash qui se fait jeter sur une étagère à trois reprises. LES BIBLIOTHEQUES ET LES ESCALIERS SONT MON SEUL POINT FAIBLE !!!!!!!

4. : Le viol par des arbres... Même Sam Raimi en a honte...

oui, je vous épargne le meilleur passage...

5. : Une pièce entière qui a ses règles... Hum...

6. : La fameuse scène de violence conjuguale où Ash, face au très mauvais maquillage de sa petite amie possédée qui lui rit à la gueule, ne peut se résoudre qu'à la frapper très très fort avec les poings... Oui, les enfants, frapper sa partenaire résoud tout !

7. : Ou encore les magnifiques décapitations multiples, seule façon de tuer les gens possédés qui meurent dans une éjaculation de sperme par la bouche... Oui monsieur !

(Baby, baby, baby ooooohhhhh...)

D'ailleurs ce genre de séquence me rappelerait presque la scène d'Alien qui a pas mal inspiré les esprits pervers...

bah quoi ?

Il pourrait sembler plutôt triste de rire autant d'un film qui a tellement choqué, secoué, remué, et qui a tellement nécessité d'efforts de la part de Sam Raimi qu'il y a mis 3 ans dans l'entreprise. Mais justement ces rires sont en fait plutôt respectueux, parce qu'on remarque autant les erreurs des acteurs, les faux raccords, les stéréotypes, les scènes ultra-prévisibles, les erreurs de script (oui, je suis sur que si votre petite amie se faisait pénétrer le genou par un crayon de papier, vous resteriez totalement inactif pour voir jusqu'à où elle se videra de son sang) ou encore les erreurs de maquillage, on remarque autant tous ces trucs mal foutus et prévisibles qu'on voit que toutes les petites mains fauchées à l'origine du film se défoncent totalement pour proposer un long-métrage qui, même encore aujourd'hui, arriverait presque à tenir la route si on met de côté tout ce côté nanard.

C'est d'ailleurs pour cela que je veux éloigner ce premier film de série B voire Z, Evil Dead, d'un réalisateur au futur brillant et talentueux, Sam Raimi, d'un autre premier long-métrage de série totalement Z, Bad Taste, d'un réalisateur au futur reconnu et incroyable, Peter Jackson (on en reparlera de celui-la...).

En effet, si ces films peuvent être similaires, j'y vois des choses totalement différentes :

 

B./ : Evil Dead Versus Bad Taste

Mesdames et messieurs, je vous présente le futurement oscarisé réalisateur de la trilogie Seigneur Des Anneaux et de King Kong, Peter Jackson Himself !

1. : Bad Taste, c'est un gros délire totalement crade d'un réalisateur qui ne se prend tellement peu au sérieux dans ses scènes de dégustis de dégueulis ou de gore en auto-dérision qu'il est une véritable comédie volontaire, crade, mal foutu, mais réjouissant.

2. : Evil Dead, quant à lui, fait ressentir autre chose. On ressent que Sam Raimi croyait vraiment en son film, ce pourquoi chaque scène, aussi mal foutue soit-elle, aussi involontairement comique soit-elle, respire d'une certaine passion du métier, une passion qui est au final plutôt partagée parce qu'on suit le film autant avec un ton moqueur et cynique qu'un ton respectueux envers toute cette envie et cette amour que le cinéaste a partagé.

D'ailleurs, je me rend compte qu'une des formulations que j'ai faites sur ce film est totalement juste : j'aime énormément ce que représente le film pour des apprenti-cinéastes, apprenti-scénaristes qui en amateur peuvent voir qu'ils peuvent faire de belles choses et être récompensés pour le travail et la passion qu'ils mettent dans leurs futurs films fauchés mais dignes et honnêtes...

 

C./ : Conclusion sur Evil Dead : 

 

C'est d'ailleurs ça Evil Dead : un film fauché mais honnête, fait par des petits malins et même des futurs maîtres si on parle de Sam Raimi. Rien qu'une scène vers la fin du film résume cet amour mis dans le film : quand Ash, dernier survivant au démon, jette le livre de la mort au feu, les possédés commencent à fondre jusqu'à retourner à l'état de poussière. Et alors qu'il aurait pu au final se passer de cette scène, Sam Raimi y met tout son coeur avec une animation en Stop Motion, c'est-à-dire en image par image.

Là aussi c'est une scène extrèmement désuette, qui peut même porter à rire quand on voit la figure totalement beubeu des démons en gros plans se déconstituer, mais justement, j'y reviens, on voit autant les défauts de réalisation qu'à quel point les mecs se défoncent pour en arriver là. Même chose pour la scène du viol par les arbres : c'est... Très... Beaucoup... Ridicule. Mais on sent derrière l'équipe de Raimi essayer de produire un mouvement réaliste de branche possédée (même en l'écrivant c'est pas une mince affaire...) s'attaquant à une pauvre pucelle... Ce qui en devient presque émouvant...

 

Je reviens donc à ma conclusion : je respecte énormément ce que représente le film pour les cinéastes amateurs, mais pour ce qui est du film en lui-même je ne le trouve pas incroyable, même pour l'époque. Il est au final plutôt répétitif, et ne comporte pas assez de gros moments de bravoure (je dois quand même avouer qu'il y en a beaucoup !) pour marquer la mémoire. Ca s'oublie vite, même si je dois dire qu'il n'y a que dans ce film que je verrai en même temps des éjaculations par la bouche, un viol par des arbres, une pièce qui a ses règles, ou encore... Non, je trouve pas là, CHEVREUIL !!!!

Oui, messieurs qui lisez l'article en diagonale, il faut suivre

Enfin, une toute dernière chose : si Evil Dead a donc su inspirer de nombreux petits réalisateurs amateurs, somme toute est de remarquer que les films comme ça n'existent plus aujourd'hui. On en revient donc au problème du cinéma actuel : quand dans les années 80 la perspective même qu'un film comme The Evil Dead sorte officiellement dans des salles était un petit miracle, n'en doutez point, il est maintenant impossible de renouveler le change... Malheureusement ?

 

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=zR2mZDsxbO4

It's not gonna let us go !

La plupart des acteurs du film

III./ : Le Futur de Evil Dead :

C'est très triste les amis mais nous voilà bientôt au bout de ce très long retour sur le premier Evil Dead de Sam Raimi (vous imaginez si j'avais fait une rétrospective des trois films + du remake ?).

 

A./ : La trilogie Evil Dead :

 

Nous allons donc revenir sur ce que deviendra Evil Dead : tout d'abord, il faut bien évidemment évoquer que le film est devenu une trilogie, en allant dans une perspective qui personnellement me plaît beaucoup face à ma relative stoïcité devant le premier volet. En effet, évidemment, Sam Raimi est bien conscient que son film The Evil Dead penche facilement vers la comédie involontaire, maintenant, et c'est ainsi que les deux films qui suivent, Evil Dead 2 et Army Of Darkness, prendront le penchant du délire total, en allant pour le coup vraiment dans le nanardesque et s'affranchissant presque de toute trace de sérieux...

Et apparemment, chose étrange, le deuxième épisode est en quelque sorte un remake du premier, avec le même concept de départ, tout en ajoutant une nouvelle ambiance et quelques rajouts... Voilà bien un concept étrange... Néanmoins, ces deux autres films feront s'incrire les deux mots Evil Dead dans le coeur des cinéphiles et le personnages de Ash interprété par Bruce Campbell comme un personnage culte, bien qu'il soit totalement inintéressant dans le premier.

oh bah oui, Ash a l'air cool comme ça, mais sachant qu'il n'utilise jamais de tronçonneuse dans le premier film...

En effet, le délire est poussé tellement loin que Ash en vient à devenir un personnage icônique délirant, avec notamment une fameuse tronçonneuse greffée au bras. Le troisième opus est d'ailleurs assez mal considéré dans la trilogie puisqu'il fait entrer l'univers du film dans une sorte de mélange compulsif entre un comique de Monthy Python et un scénario de série plus Z que Z. Et rien qu'à la lecture du synopsis, annonçant un voyage dans le passé pour Ash, l'affrontement contre une armée de squelette en l'an 1300... Bref, un gros bordel que j'ai néanmoins hâte de voir, en attendant que le deuxième opus puisse profiter d'une conversion en haute définition, ce qui est pourtant étrangement le cas de Army Of Darkness, qui semble alors me narguer de son affiche annonçant un Bruce Campbell déjanté, un film toujours aussi fauché mais qui cette fois assume son comique et son univers aussi glauque que fun.

Et toujours un subtil affichage de nichons...

 

B./ : Le futur de Sam Raimi : L'héritage de Evil Dead : 

 

Entretemps, Sam Raimi aura réalisé Darkman, en 1990, c'est-à-dire trois ans avant Army Of Darkness, qui le place encore plus dans le rang des réalisateurs fantastique un peu déjantés sur les bords. 

Néanmoins, de 1993 jusqu'au début des années 2000, Samuel M. Raimi entre dans une période plutôt plate avec des films qui s'ils peuvent être jugés de bons n'atteigneront plus jamais le délire total qu'il avait effectué avec ses films d'antan. Se suivent donc Mort Ou Vif (1994), Un Plan Simple (1998), dont le titre résume d'ailleurs cette période creuse peuplée de films trop simples, et enfin le sympathique mais peu transcendant Intuitions (2000). Evidemment, toutes ces années précèdent le fameux récupérage du réalisateur par Hollywood le plaçant derrière la caméra pour sa première super-production et qui ne sera pas sa dernière : le premier Spider-Man en 2002.

La suite est bien connue : Sam Raimi s'est un peu détaché de sa personnalité cinématographique spéciale et délaisse totalement les démons et le cinéma un peu underground pour 5 ans, le temps de réaliser une excellente trilogie super-héroïque qui s'est malheureusement clôt avec le très moyen Spider Man 3 en 2007...

Mais bon, là nous commençons à nous éloigner du sujet, ce pourquoi je ne vais pas revenir en profondeur sur ces trois films, ça n'allongerait l'article qu'artificiellement, et ce n'est pas du tout ce que je suis en train de faire avec cette troisième partie.

Evil Dead a laissé un très bon héritage, et la reconnaissance d'un cinéaste qui fit de très bonne chose avec sa fameuse trilogie hollywoodienne, mais surtout qui est revenu à ses amours d'antan avec un cinéma bigarré et déjanté, avec l'excellent Jusqu'En Enfer

Pour moi c'est un excellent film à la façon Sam Raimi, mais surtout un film d'horreur en même temps glaçant (à grand renfort de jumpscares mais là pour une fois on s'en fout un peu) mais surtout extrèmement drôle tellement il ridiculise chacun de ses effets chocs (et n'empêche c'est un truc très gore ce machin...), et surprend à chaque fois par la relative justesse avec laquelle il gère les intrusions du fantastique.

Le concept est plutôt excellent : une jeune femme est sous l'emprise d'un démon (encore un) lancé par une vieille dame qu'elle avait humilié sans le vouloir. C'est le début d'une longue liste d'hallucinations et d'évènements de plus en plus étranges et... Hallucinants. Evidemment, c'est un film qui ne se prend pas du tout au sérieux... Vous voulez une vraie preuve ?

 

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=S3Mrh52-pzs

Bref, pour moi c'est une excellente comédie d'horreur comme seul un artiste comme Sam Raimi sait en proposer... Le problème avec Sam Raimi c'est d'ailleurs justement qu'il est tiraillé entre son "engagement" hollywoodien et sa patte gore et inventive, qui pour moi fut définitivement enterré par un film fatidique : Le Monde Fantastique D'Oz... Bon Dieu, je n'ai même pas envie de parler trop longtemps de cette bouse, totalement conformé aux standards Disney, sans aucune surprise, sans aucune invention, se contentant de nous mettre des décors beaux mais superficiels, et une histoire aussi niaise qu'un chevreuil... Raimi se serait-il enterré tout seul, encore à l'image de l'affiche de son premier film ?

Par le réalisateur de Evil Dead, Jusqu'en... Non laissez tomber ça m'écorche la bouche de dire ça...

 

C./ : Le futur d'Evil Dead : Les viols d'arbres, c'est pas encore fini ! :

 

Mais bon, il faut bien revenir à Evil Dead... Il est donc temps de parler du fameux remake qui a fait parler de lui sorti cette année. Saviez-vous en effet que ce film a en fait marqué le début d'un projet plutôt fou en parallèle avec Sam Raimi, qui devrait réconcilier les fans de l'original (ou pas) détracteurs du nouveau (ou pas) avec les détracteurs de l'original (ou pas (je suis entre les deux moi)) qui ont apprécié le nouveau (ou pas).

En effet, repartons encore aux prémices du projet de remake d'Evil Dead. Fede Alvarez est un réalisateur totalement inconnu qui en est là à son premier long-métrage et a donc été choisi pour réaliser cette nouvelle version du film culte de Raimi... Néanmoins vous avez surement du déjà voir sa toute première création, c'est-à-dire son court-métrage plutôt bien roulé "Ataque de Panico", que vous pouvez voir ci-dessous, et qui montrait une attaque de robots géants dans une ville, et montrait des talents particulier du réalisateur espagnol dans les effets de destruction, montrant des visuels plutôt impressionnants pour un amateur.

 

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=-dadPWhEhVk

C'est donc cet autre petit malin amateur qui fut choisi pour la réalisation d'un film très redouté, mais qui bénéficia d'un sacré buzz dès sa première bande-annonce classé "Mature Only" montrant un film qui allait atteindre, comme dit beaucoup plus haut, des sommets de gore et de trash.

Le film quant à lui reçut un accueil plutôt positif, malgré une certaine prétention vantée par son affiche promettant "LE FILM LE PLUS EEEEEEEFRAYAANNNNNNT DE TOUS LES TEEEEEEMMMMMPSSSS !!!!!!!", et Fede Alvarez est en ce moment en train de préparer une suite. Bon, pour l'instant, c'est une loi basique d'Hollywood qui veut que même après tant de rage et de fureur, le spectateur en a toujours sur sa faim.

un film doux, paisible et tranquille

Mais là où il y a vraiment du piquant, c'est que Sam Raimi projette quant à lui de faire son Evil Dead 4 avec Bruce Campbell, qui est d'ailleurs maintenant un très grand ami du réalisateur qui a pu faire des caméos sympathiques dans chacun des films spider man. Et encore plus fou, Fede Alvarez projette de finir sa future trilogie par un troisième Evil Dead qui ferait un cross over entre son univers et celui de Sam Raimi dans lequel il se sera reprojeté avec ce futur nouveau Evil Dead qui refera contact avec ses racines.

Bref, pour conclure, on peut tout de même dire qu'on n'a pas fini d'en bouffer du Evil Dead dans le paysage cinématographique horrifique, et ce mélange entre le sérieux des nouveaux projets et la folie qui en ressort résume au final parfaitement le phénomène Evil Dead, que j'ai réussi à comprendre dès le visionnage du premier long-métrage.

Pour conclure, on pourrait dire que Evil Dead c'est un univers à part dans le paysage horrifique des années 80, parce qu'autant il fait tout aussi nanard que certains autres, autant l'amour que ses créateurs ont mis dedans le mettent au-dessus du lot : The Evil Dead, c'est un très bon moyen de rire à gorge déployée, d'avoir peur pour les sensibles (hum, désolé, les tafioles), mais surtout de voir qu'avec du coeur et un sacré moral, on peut arriver à facilement sortir du Underground et devenir reconnu.

Maintenant, les enfants, vous pouvez être sur que Sam Raimi a droit à la cocaïne et aux filles de joies.

 

Vivien, votre sociopathe adoré

 

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Y
Une fois débarrassé des images sensibles, je dois dire que c'est un article enlevé et instructif. En revanche, j'ai du mal à comprendre comment tu as pu pondre un article aussi long sur un film que tu as trouvé décevant mais pas mauvais non plus... Finalement, la partie la plus drôle de l'article, je trouve que c'est le Journal de Vivien.
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M
Je vais passer pour le chieur de service, mais, 2 choses :<br /> <br /> - Vivien, au niveau de ton dernier article, je vois que tu m'as écouté encore une fois, écrit plus gros, on voit rien (ironie). nota : je viens de refaire un peu la mise en page (encore une fois !!!!)<br /> <br /> - Je rappelle (enfin Hunter me l'a rappelé), nous sommes un blog avec un contenu &quot;tout public&quot; ce qui veut dire, pas d'image à caractère violent ou gore ou pornographique. Hors cet article est un exemple d'images (pas toutes) à ne pas mettre. Nous ne connaissons pas les gens (s'il y en a) qui regarde notre blog, donc par respect pour eux, nous n'avons pas à leur infliger ce type d'image. Je vous le dit et rien à foutre si cela ne plait pas. Je vais me permettre de censurer ce type d'images, pour respect la charte que nous avons accepter en créant ce groupe (nota : ce que je viens de faire).
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Y
Record battu.................
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V
Et sur un seul film !

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