Introduction :
Avant d'entamer cette lecture, sachez qu'il était initialement prévu que cet article soit précédé par un autre, intitulé "Avant-Séance". J'envisageais alors d'évoquer mes points de vue sur Michael Bay, réalisateur attitré de la saga Transformers et par la même donner un avis global sur les 3 opus précédents de la franchise. Toutefois, suite à un retard pris, la faute incombant à un problème informatique résultant de la possession d'un abruti de chat destructeur d'ordinateurs, j'ai décidé d'abandonner cet article. De plus je peux parfaitement vous synthétiser ma pensée en quelque ligne, tout en vous conseillant les "PJREVAT" ayant pour sujet la franchise Transformers, du Youtubeur Durendal. Mon avis est assez similaire au sien (même si pour le cas Transformers 3 il occulte les aberrations présentes dans ce film).
Mais si vous avez la flemme de regarder, sachez que je ne voue pas une haine vis à vis de Michael Bay, bien qu'il soit de bon ton d'arborer cette dernière lorsque l'on souhaite être crédible en tant que public "cinéphile". Et par la même force des choses, je ne hais pas les films Transformers bien qu'il soit indéniable que leur qualité a fortement déclinée au fur et à mesure que les suites sont sorties. La faute à une volonté trop présente d'écouter les doléances pas toujours pertinentes d'un public au risque de sacrifier la cohérence intrinsèque des films au profit d'une pseudo "coolitude". Donc pour faire court et concis : Transformers 1 c'était sympa, Transformers 2 c'était moins sympa, Transformers 3 c'était mauvais.
L'Histoire :
Sérieusement ça vous intéresse ?
Faut avouer que pour le grand gamin que je suis, ce genre d'image a un côté fortement érectiogène...
Maintenant le verdict :
Avant d'aller plus avant dans la critique du dernier opus Transformers, je vais vous donner un léger petit court de "Sciences Humaines". Ne vous inquiétez pas cela ne durera pas longtemps et vous comprendrez mieux ma pensée par la suite. Sachez que les gens c'est comme les Sims. Pour ressentir la sensation de bien être nous devons tous satisfaire certains besoins que l'on qualifie de "Fondamentaux". Une dénommée Virginia Henderson en a dressé la liste et ils sont au nombre de 14. Bien sur je ne vais pas tous vous les citer. Toutefois parmi ces besoins il y en a un qui a toute sa place, c'est celui de se récréer ce qui signifie se divertir et/ou se cultiver. Le "et/ou" a toute son importance ici. En effet, si le divertissement peut s'allier à l'idée de l'acquisition de culture, il peut aussi se contenter de répondre à des envies plus primaires. Mais il n'est pas pour autant inutile. En effet allez vous vous empêcher un enfant de s'amuser avec ses figurines sous prétexte que ce jeu n'est pas productif ? Pour vous donner un exemple concret, lorsque j'étais moi même petit, j'avais pour jeu avec mon frère ainé de faire des charges de cavalerie avec mes Playmobils. A l'issue de ces dernières ce n'était que "destruction" relativement maitrisée (je ne cassais pas mes jouets, je les "débraillais"). De ceci j'en tirais satisfaction. Toutefois malgré l'inutilité de cette activité, je n'en suis pas pour le moins devenu un être capable de réflexion et de jugement critique, en plus d'être le plus fameux tailleur de pipes en authentique bois de bouleau. J'ai réussi ma vie...
"T'inquiètes pas. Je suis prêt à recevoir les critiques..."
Alors c'est là que vient enfin le fond de ma réflexion : qu'est ce que vous venez me baver sur les rouleaux avec votre prétention pseudo cinéphile du dimanche quand il s'agit de parler de ce Transformers. Bien sur ici j'attaque les grands détracteurs de ce type de cinéma incapable de savoir faire la part des choses. Comprenez bien que Transformers 4 est un produit. Et que comme tout produit qui sort, il répond à un besoin. On peut légitimement critiquer la démarche et considérer que cette dernière est dénuée de point de vue artistique. Ce serait d'ailleurs une critique pertinente. Toutefois il y a une nuance entre critiquer la démarche et critiquer le produit en lui même. Si c'est la démarche que vous rejetez, et surement pour de bonnes raisons, alors ne perdez pas votre temps avec ce film. Aussi sur que vous ne trouverez pas de pains au chocolat dans une boucherie; il est évident que ce film ne va pas changer ses ambitions qui consistent avant tout à proposer tout un spectacle décérébré et assumé tels quel. Mais cela ne signifie pas non plus qu'il faut abandonner tout esprit critique... simplement qu'il faut être capable de moduler intelligemment ce dernier. C'est ce que je vais essayer de faire ici.
Premier constat que l'on peut faire tient dans la presque "maturité" que semble avoir acquit Bay, ce dernier limitant ses excès d'humour gras et de fantasmes militaires. Alors attention, le monsieur reste un sale gosse mais force est de constater que ses excès ne paralysent plus autant la narration que dans le passé. Bien sur le scénario est toujours secondaire, mais ce dernier est un peu mieux narré et plus rigoureux. De plus il y a quelques idées sympathiques tels que ce parallèle présent entre le traitement infligé aux Transformers par les autorités américaines ainsi que les raisons de celui ci et des évènements contemporains. Je vous laisse deviner lesquels préférant éviter de spoiler. Puis attention il y a aussi du progrès sur un autre point : on a enfin un semblant minimaliste de développement de personnage avec Optimus Prime. Oui les enfants, après 3 films, les scénaristes ont enfin décidé de donner à Optimus une personnalité autre qu'être cool et poser dans la bande annonce. Bon après tout ces éléments restent dans le traitement de surface bien évidemment tant l'action demeure le principal attrait de ce film.
Et là vient le plus important dans ma critique finalement. Car l'action devient autant l'atout majeur de cet opus que son plus gros défaut. Il est indéniable que la maitrise est là, portée par des effets visuels magnifiques. Toutefois à force d'excès de destruction, Bay court le risque de lasser son spectateur par tout ce déluge de pyrotechnie. Il est évident que 2h46 c'est bien trop long pour un film avec un propos quasi minimaliste surtout quand ce temps est exclusivement alloué à tout faire péter. Alors attention, je salue la générosité du spectacle quand même. Mais à force de vouloir nous en mettre plein la vue, l'ensemble peine à imprimer ses moments de bravoure dans l'inconscient de son spectateur. Nous sommes devant un long métrage qui m'a proposé une scène où un robot de 10 mètres de haut chevauche un T-Rex en métal qui crache du feu, et pourtant devant ce passage qui représente juste le fantasme ultime du gamin en moi qui ne voulait pas grandir; j'étais comme anesthésié. En effet l’opulence qui a précédé ce moment m'avait assommé. Mais cela n'enlève rien à la qualité des scènes d'action et j'ai conscience que beaucoup ne seront pas tant gênés par ce défaut que je cite.
Sinon quant au reste à savoir le casting, et bien on va dire qu'il se contente de faire le boulot. Rien de honteux dans leur prestation mais rien de mémorable non plus. Le seul qui tire son épingle du jeu c'est Stanley Tucci dans le rôle d'une quasi parodie de Steve Jobs et son personnage m'a plutôt amusé. Mais il est vrai que je suis loin d'être objectif quand il s'agit de Stanley Tucci tant j'adore cet acteur bien trop inexploité au cinéma malgré son talent. Bon et qu'est ce que j'ai oublié ? Ah oui la musique... Elle est bonne. Oui je m'exerce à ma future profession d'ellestbonniste de musique de films.
Un film de Bay sans explosions n'est pas vraiment un film de Bay...
En Conclusion :
Car oui, je préfère m'arrêter là, développer davantage serait vain. En effet, de toute évidence nous ne sommes pas devant un film majeur de l'Histoire du cinéma permettant une analyse approfondie. Bien que cet opus ai changé l'intégralité de son casting pour s'offrir un coup de neuf, il demeure du pur Transformers dans son ADN. Ainsi ceux qui abhorrent cette licence ne risquent pas de se réconcilier avec cette dernière. Malgré cela, Transformers 4 rempli ses promesses en terme de spectacle, grâce à un emballage davantage maitrisé. C'est incontestablement le plus digeste des opus de la franchise. Bien sur je comprends la frustration que peuvent ressentir certains quand ils voient ce film cartonner au box office, quand des oeuvres présentant plus "d'intérêt" font des scores plus modestes. Mais que voulez vous, c'est toute l'injustice de la "loi du marché". Toutefois ce Transformers a le mérite de répondre à une attente immédiate du public de manière efficace. Certes moi même je préférerais voir des longs métrages tels que le dernier X-Men ou Dawn of the Planet of the Apes ou encore Dragon 2 (si l'on reste dans le blockbuster) faire davantage de chiffre que le dernier Bay. Mais ça reste un spectacle honnête à sa manière bien à lui et on ne peut blâmer le film en lui même pour un manque de discernement du public... qui serait plus avisé d'aller voir Dawn of the Planet of the Apes (le nouveau la Planète des singes). Parce que quand même faut pas déconner.
"Fuyez !!! Ils sont déchaînés !!!"