The Amazing Spider-Man : Reboot inutile ou souffle nouveau ?

  The Amazing Spider-Man était plus qu’attendu au tournant. Pour faire simple, le film n’avait pas intérêt à se planter. Il faut dire de rebooter une saga dont le dernier épisode était sorti en 2007 relevait de la folie. De ce fait, les fans de la saga de Sam Raimi criaient au scandale, et les autres n’y voyaient qu’une histoire d’argent. Dans les deux cas, The Amazing Spider-Man était plus que mal vu. 

Histoire :

Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…

 Alors verdict ? 

Les craintes d’un médiocre et inutile reboot peuvent être balayées, car The Amazing Spider-Man est une vraie bonne surprise. La version de l’homme araignée présentée par les scénaristes James Vanderbilt, Alvin Sargent et Steve Kloves ainsi que le réalisateur Marc Webb diffère totalement de celle de Sam Raimi, ce qui est rassurant.

Tout d’abord, finis le type niais, stupide et tête à claque. Le héros interprété par Andrew Garfield (découvert dans l’excellent The Social Network de David Fincher) est plus « crédible », plus « humain » et surtout plus « intelligent ». Il en va de même pour le personnage de Gwen Stacy (Emma Stone) moins chiante que Mary-Jane et elle aussi plus intelligente. La complicité entre les deux interprètes se faire sentir, il y a une alchimie. Le gros point étant que leur histoire d’amour ne plombe pas le film (Marc Webb réussissant à trouve le parfait équilibre entre cet idylle et l’histoire) et que si, suite il y a, on ne va pas nous gonfler avec, car le personnage Gwen Stacy comprend de suite les motivations et les agissements de Peter Parker (la fin étant le parfait exemple). De manière générale, l’interaction entre les différents protagonistes est parfaite. Chaque personnage est « crédible » : Benjamin Parker, l’oncle de Peter (Martin Sheen) n’est pas moralisateur ; May Reilly Parker, la tante de Peter (Sally Field) n’est pas chiante ; George Stacy (Denis Leary), le père de Gwen Stacy, ne tombe pas dans la caricature du père flic voulant protéger sa fille ; le docteur Curt Connors / Le Lézard (Rhys Ifans) moins ridicule et assez crédible. Cela venant aussi d’un excellent casting où chaque interprète tient parfaitement leur rôle. 

Marc Webb sait diriger son équipe mais sait-il diriger de bonnes scènes d’action ? La réponse et oui. Nous avions pu voir un aperçu avec les bandes-annonces. Beaucoup ont encore en mémoire celles de la saga de Raimi, assez bonne. Ici, Marc Webb joue énormément avec l’environnement que peut croiser Peter Parker / Spider-Man, ainsi évitant de les rendre insipides, creuses et sans substance. Même les vue à la première personne (qui ne durent pas longtemps) sont bien filmées. Les effets spéciaux sont parfaits. Le Lézard bien modélisé. Les affrontements entre Spider-Man et Le Lézard sont assez impressionnants. D’une manière générale, les scènes d’actions sont prenantes, Marc Webb sait tenir sa caméra. 

Au niveau de l’histoire, on ne va pas se mentir, certaines scènes avaient déjà été montrées dans les films de Raimi, mais celles-ci ne pouvant être occultées : la transformation de Peter Parker, la mort de l’oncle Ben. Après tout c’est un reboot. Mais dire que ce n’est pas un pompage bête et méchant de la saga de Raimi avec des acteurs différents serait stupide. Là où Raimi prenait des libertés par rapport à la bande dessinée, Webb est fidèle mais là où Webb prend des libertés, Raimi était fidèle. The Amazing Spider-Man a sa propre personnalité. D’un point de vue chronologique, The Amazing Spider-Man est plus fidèle (il se bat d’abord contre Le Lézard puis Le Bouffon Vert, il rencontre en premier Gwen Stacy puis Mary-Jane). Le scénario, bien qu’étant bien écrit, souffre de quelques faiblesses. On nous promettait d’en apprendre beaucoup sur le passé des parents de Peter Parker, c’est juste abordé sans approfondir. Mar Webb enfonce parfois des portes ouvertes mais évite de trop s’aventurer, dommage. Concernant le personnage de Peter Parker, il n’est pas aussi sombre qu’on nous laissait croire. C’est juste un gars avec des questions existentielles et cherchant des réponses. Pour autant, le personnage est bien traité et « humain ».

Pour conclure,

The Amazing Spider-Man est un excellent divertissement. Un croissement entre Avengers (niveau scènes d’actions) et The Dark Knight (niveau personnages et des thèmes abordés). Toutefois, les fans de la saga de Sam Raimi ne trouveront rien d’intéressant à se mettre sous la dent. Pour ma part, j’attends avec impatience la suite de l’homme araignée.

Note : 4/5

-Avis de vivien-benmouffek (appelé dans ses heures sombres Benmoufle la magicienne prostituée) :

Je reviens de The amazing Spiderman, et c'est plutôt sympa, le film se dresse dans un univers high-tech et malgré un méchant un peu raté et insipide qui pouvait être pourtant plutôt émouvant (c'est presque le cas, mais après, quand on voit ses motivations à la fin, c'est plutôt... Incohérent...), on prend plaisir à voir le film, surtout grâce aux nouveaux acteurs auquels on s'attache vraiment beaucoup, et même la petite amourette, la chose qui plombait un peu la saga Spider-man de Sam Raimi, est ici plutôt bien gérée, tellement qu'on prend autant plaisir à voir les scènes d'action (quelque peu en dessous de celles de Sam Raimi pour manque de souffle épique (et puis pour 260 000 000 $, c'est très beau et spectaculaire mais on se demande quelque fois où est passé le budget) mais il y en a quelques-unes au-dessus de la moyenne tout de même) que pour les intéractions entre Gwen, avec une Emma Stone plus forte, et beaucoup moins énervante que Kristen Dunt en Mary-Jane (un personnage que j'aime pas trop, de toute façon) et Peter Parker, joué par un Andrew Garfield qui nous fait oublier Tobey Macguire.

Le tout est très teen-movie, on pourra le lui reprocher, mais ça reste de bons changements, The Amazing Spider-Man échoue quelque fois là où les films de Raimi pouvaient réussir (Where is bad guy... Where is bad guy, wheeeeeeere... Is.. Bad guy ?), mais a de très bonnes réussites là où se trouvaient les lacunes de l'autre saga, un très bon divertissement qui signifie une fois de plus que les films Marvel sont clairement sur une autre génération d'entertainement, des blockbusters qui nous prennent pas pour des moutons et qui remplissent le contrat en action.

Ca vaut pas la réussite d'un The Avengers, mais ce n'est qu'un très bon début quand ce même Avengers étaient un accomplissement, la suite de The Amazing spider-Man est donc des plus attendues puisque l'équipe marche, il y a des lacunes mais on ne peut pas tout réussir du premier coup. Enfin, il faut aussi préciser que l'objet de promo du film, qui nous dit que tous les secrets de Spider-Man seront révélés, et sur le mystère de la disparition des parents de Peter est plutôt mensongère, puisqu'on voit clairement que ce sujet sera abordé dans la suite. Un bon petit divertissement qui doit être excellent accompagné de sa petite amie (allez savoir pourquoi je dis ça...).

Note : 3,5/5