[Note de moi-même à vous : cet article date d'il y a quelques mois, mais le but étant de vous faire partager l'avancement de mon projet. Ainsi, pour ne pas tout divulger, j'ai arrangé la mise en page et ne pas tout dévoiler du 2ème chapitre, car ceux-ci pouvant toujours être sujet à modification de ma part.]
Bonsoir espèce de gens sans âmes ! Vous l'avez peut-être remarqué (ou pas), mais cela fait un bon petit moment que je n'ai rien publié dans la rubrique "A la lettre". La raison est simple : mon talent inestimable et inestimé s'est fait la malle pendant les vacances (sala$d de fonctionnaire !!!). En fait j'avais la flemme et plus d'inspiration.
Mais voilà, le miracle est arrivée ! LE MIRACLE ! Comme une révélation m'est apparue. Je vous passerais les détails inutiles et pénibles. Sachez juste que je grouille de nouveau d'idées. Et si vous ne le savez pas. J'ai dans mon bureau, des extraits de romans (ou directement des romans entiers) écrits de ma main. Ils se comptent au nombre de deux. Deux romans qui forment une duologie. Simplement je me suis rendu compte que dans chacun il manquait quelque chose pour que je suis un minimum satisfait. La réponse a mis presque 2 ans à atteindre mon cerveaux (pendant ce temps j'ai eu le temps d'écrire d'autres d'autres choses) : tout comme dans Dragon Ball Z, je vais faire une fusion entre les deux. Cela va prendre un petit peu de temps.
Le travail a déjà commencé, mais c'est long car je suis un mec assez maniaque, tatillon, pointilleu, avec quelques TOC et TIC par-ci par-là. J'espère finir le boulot pour la fin de l'année car c'est pas tout ça mais j'ai d'autres romans à écrire et d'autres chansons à composer.
Je vous tiendrais peut-être au courant de l'avancement du projet, voire mettrais des extraits qui ne dévoileront pas l'intrigue ou d'élément importants pour la compréhension du roman. Juste vous donner une idée.
En attendant, je mets en ligne le premier chapite du roman.
Bonne lecture.
mr-edward
I
Le son paisible de la ville résonne en moi comme une berceuse. Il me murmure à l'oreille des mots qui ne s'oublient jamais. Le souffle qui émane de chaque parcelle de cette vie me borde et pourtant il est encore trop tôt. Il y flotte cette ambiance si étrange. Elle est à la fois rassurante mais aussi inquiétante. Le bruit de pas des derniers passants s'évapore et semble ne s'être jamais produit. Quelques voix s’élèvent avant que le vide ne s’installe et laisse place au silence. Qu'il est triste, mais bienveillant cet instant où tout semble s'être arrêté. Qu'il est triste, mais prévenant ce moment que j'attends. Restant seul à observer le ciel, à contempler ce magnifique spectacle qui s'est dessiné devant mes yeux, je rêve. Je rêve de cet instant où je m'envolerais pour n'être plus qu'une autre de ces étoiles que l'on regarde et que l'on admire. Etre observé avec tant de contemplation, avec un regard si différent de celui renvoyé dans ce bien triste quotidien. Je rêve mais c’est peine perdu.
Tous les anges sont partis et ceux que j'aimais ne sont plus là. Le vent frôlant ma nuque est si doux et me fait tout oublier. Pourtant je suis triste de ne pas avoir, au lieu de ne jamais avoir eu. Je suis triste de l'avoir perdu et de ne jamais la revoir. Pourquoi donc suis-je sans cesse mélancolique ? N’est-ce que de futiles larmes qui coulent à l’intérieur ? Je n’ai, à cette heure-ci, que comme unique ami la solitude. Peut-être est-ce parce que mes rêves se sont envolés en même temps que mes espoirs. Pendant toute ma vie, je n'ai cessé de me complaire dans tant de certitudes qui se sont révélées n’être que de simples chimères d'une vie illusoire. J'ai voulu croire à des absurdités, à des paroles sans le moindre sens. Je me suis réfugié dans le premier train sans en connaître la destination, regardant l'horizon les yeux fermés. J'ai perdu mon temps avec des personnes qui n'en valaient pas la peine et oublier de chérir ceux que j'aimais. Les regrets ne servent à rien d'autres qu'à nous freiner. A ce jeu là, j'en suis sorti vainqueur. Mais ce type de blessures ne guérissent jamais. Elles restent gravées à jamais dans nos cœurs. Il suffirait juste d'empêcher que la noirceur de l'âme m'envahisse. Mais je porte en moi un fardeau qui n'est fait que d'illusions et de fantômes d'un passé si vite oublié. Un bateau de mensonges, transportant la cargaison fantasmagorique de ma vie. Je suis en dehors de chaque décor. Ma présence est une absence, je ne suis plus qu'une énième ombre qui danse. Tant de questions sommeillent en moi. Tant de contradictions ont fait de moi l'homme que je suis devenu. Et je suis si las de cette vie.
Malgré tout, j'aimerais une dernier fois me relever et me battre. Avoir la tête haute et refuser de tomber. Tenir dans mes mains cette lueur d'espoir. Me dire que peu importe ce que je puisse faire, mes actes compteront et auront une raison d'exister. J'aimerais réellement le croire, mais je sais pertinemment que ce qui est fait doit être fait. C'est écrit et on ne peut rien changer à cela. Nous savons tous que l’on ne peut rien faire. Nous nous entêtons à croire à des alternatives si aberrantes, si stupides, alors que la finalité est la même. Nous rêvons mais c'est de l'utopie, c'est se lancer dans un combat perdu d'avance et pourtant. Pourtant, nous rêvons tout en sachant qu'aucun de ces foutus rêves ne se réalisera. Nous rêvons, en se complaisant à penser le contraire car nous sommes trop bêtes pour voir la vérité en face. Je suis trop bête pour le voir, pour comprendre que mon souhait le plus cher ne se réalisera jamais. Mais est-ce vraiment le cas ou n’est-ce qu’un autre de ces innombrables mensonges ? Si c'est véritablement le cas, pourquoi penser le contraire ? Pourquoi s'entêter à vouloir à tout prix réaliser nos rêves ? A perdre du temps pour ces conneries. Il suffirait juste de ne plus y penser, de vivre comme si chaque jour n'avait pas de lendemain. Cela ne semble pas compliqué, beaucoup de personnes vivent de cette manière. Alors pourquoi ne serais-je pas capable de le faire ? Pourquoi ?
Je n'ai plus le temps de répondre à cette question. L'horloge tourne, le monde aussi. Il se fait tard et mes yeux se ferment. Attendre demain ne servirait à rien, l'heure de se réveiller approche. J'aurais aimé terminer le spectacle d'une autre manière, mais je n'ai jamais été doué pour les adieux, désolé. Dernier coup d'œil sur ma montre, il est 23 heures 59 minutes et 58 secondes. Je suis allongé au milieu de la route et dans une seconde je vais mourir.
II
Voix inconnue
Edward ! Reste avec nous !
Edward
Hein ! Quoi ? Qui a dit ça ?
Voix inconnue
Edward ! Edward !
Edward
...(Sursaut)... Quoi ?!
Assis sur mon lit, j'ai regardé autour de moi et vu qu'il n'y avait personne. Ce n'était rien d'autre qu'un simple cauchemar. Un de ceux qui traverse l'esprit pour ne laisser qu'une infime trace de son passage. Le cerveau est parfois étrange, le mien en tout cas, voulant à tout prix chercher une réponse, un sens à une telle présence. Il ne semble pas être au courant que je n'ai pas le temps pour cela. En effet, j'en ai déjà trop perdu, à courir après des souvenirs d'une vie qui m'échappait. D'ailleurs ceux-ci se font parfois la malle, au détour d'une route, me laissant au milieu sans le moindre repère. C'est surement ce qui m'est arrivé ce soir, car avant ce réveil agité, j'étais au cinéma.
Le sifflement des balles, ainsi que cette voix, résonnaient encore dans mon crâne. Des milliards d'images floues s'entremêlaient lorsque je fermais les yeux. Essayant de les retenir pour ne pas les oublier, j'en arrivais à perdre la raison. Certains pourraient me prendre pour un fou, auraient-ils tort ? Mon rythme cardiaque était rapide, pendant que ma respiration se faisait hésitante. Je tentais en vain de rester calme, pour éviter que la situation ne s'empire. La tête me tournait et mes yeux me faisaient mal, il fallait que cela cesse.
Ce genre de problème devenait de plus en plus fréquent. Habituellement, je savais comment gérer la situation. Je devais juste rester allonger, fermer les yeux malgré la douleur et penser à autre chose. Partir de cet endroit et rêver d'avant. Voir ce visage me souriant. L'esprit s'apaise un instant, mais, cela ne dure qu'un temps. La douleur s'habitue à ce type de procédé et trouve les anticorps. Au point de me faire souffrir à chaque souvenir de mon passé. J'en devenais malade. Chaque photo imprimée dans mon crâne, était comme un coup de poignard en plein cœur. Celui-ci ne cessait de s'élancer contre ma cage thoracique jusqu'à l'évanouissement, mais pas ce soir. Je n'avais qu'à prendre un de ces cachets, se trouvant dans le tube posé sur ma table de nuit. Attendre que les effets du médicaments agissent et je serais tranquille pendant quelques heures. C'est tout ce que je demandais.
A peine étais-je de nouveau apaisé que quelqu'un frappait à la porte. Qui cela pouvait-il bien être ? Il était minuit d'après mon réveil, et je n'attendais aucune visite. Pas le temps de réfléchir une seconde de plus, ni de ranger un minimum, ce visiteur se faisait attendre. Je me suis donc levé et j'ai enfilé un T-shirt pour être plus présentable. Mais au fur-et-à-mesure que je m'approchais de la porte, les coups se faisaient de plus en plus insistants, cela n'annonçait rien de bon. Pendant d’infimes secondes, j’hésitais à ouvrir la porte, et si je faisais semblant de ne rien entendre ? Cela serait complètement stupide. Alors j'ai ouvert la porte en enlevant le verrou et là, arrivant tel un ouragan de colère, Milya, hurlant un nombre incalculable de mots à la seconde et dont je ne distinguais que la moitié du sens. Je me retrouvais plaqué sur le mur. Elle était plus que furieuse.....